Bibliothèque centrale du Museum national d’histoire naturelle

Bibliothèque ouverte du lundi au samedi, de 9 h. 30 à 19 h. (18 h. le samedi).

38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire

75005 PARIS

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Présentation issue de l’ECHO N°15 (juin 1998)

Comme il arrive sou­vent dans les biblio­thè­ques, par­ti­cu­liè­re­ment les biblio­thè­ques d’ins­ti­tu­tions ancien­nes (par exem­ple la biblio­thè­que de l’Institut), la biblio­thè­que cen­trale du Muséum natio­nal d’his­toire natu­relle conserve un cer­tain nombre d’archi­ves. Les fonds qui y sont conser­vés sont de deux natu­res : les fonds d’ori­gine privée (majo­ri­tai­res) et un fonds d’archi­ves admi­nis­tra­ti­ves du Muséum qui vient en com­plé­ment de celui qui se trouve aux Archives natio­na­les sous la cote AJ/15.

Si les archi­ves admi­nis­tra­ti­ves font l’objet d’un inven­taire séparé (cote AM), l’ensem­ble des autres docu­ments de type « archive » est inté­gré au fonds géné­ral des manus­crits de la biblio­thè­que. Ainsi les fonds privés sont-ils cotés de manière conti­nue à la suite des autres manus­crits et ne sont iden­ti­fia­bles qu’à partir du Catalogue géné­ral des manus­crits des biblio­thè­ques publi­ques de France (deux volu­mes parus et un volume à paraî­tre dis­po­ni­ble dans la salle de lec­ture de la biblio­thè­que sous sa forme dac­ty­lo­gra­phiée). Par ailleurs, le clas­se­ment le plus ancien de ces archi­ves n’a pas tou­jours tenu compte de la règle du res­pect du fonds, et on cons­tate par­fois un grand éclatement des docu­ments pro­duits par tel ou tel savant.

Malgré la situa­tion très ambigüe qui est celle du docu­ment d’archive à la biblio­thè­que, on peut essayer d’en faire une typo­lo­gie.

1. Les fonds d’origine privée

Rappelons tout d’abord le rayon­ne­ment de l’ensei­gne­ment et de la recher­che au Muséum pen­dant tout le XVIIIe et le XIXe siècle (pen­dant sa pre­mière moitié en par­ti­cu­lier). De ce fait, les fonds privés qui ont été légués à la biblio­thè­que par les anciens pro­fes­seurs du Muséum sont sou­vent de pre­mière impor­tance, d’autant que, comme le mon­trent les exem­ples choi­sis ici, les chai­res du Muséum furent sou­vent occu­pées par de véri­ta­bles dynas­ties. Par ailleurs, un régime par­ti­cu­lier de direc­teurs annuels (1793-1863) a mul­ti­plié les occa­sions de « pri­va­ti­ser » cer­tains docu­ments admi­nis­tra­tifs.

Sans recher­cher l’exhaus­ti­vité, on peut citer en par­ti­cu­lier et à titre d’exem­ple :

 la famille des Jussieu : un gros achat puis deux dona­tions suc­ces­si­ves (une au XIXe siècle et une autre assez récente) ont permis de ras­sem­bler une très grosse docu­men­ta­tion sur toute cette famille. Une partie de ces archi­ves est inven­to­riée dans le Catalogue des manus­crits des biblio­thè­ques publi­ques de France, une autre partie (des docu­ments sur les des­cen­dants de la famille au XIXe siècle sur­tout) fait l’objet d’un inven­taire séparé (indexa­tion en cours) ;

 la famille Brongniart : archi­ves d’Alexandre Brongniart (pro­fes­seur de miné­ra­lo­gie et direc­teur de la manu­fac­ture royale de Sèvres) et de son fils Adolphe-Théodore Brongniart (pro­fes­seur de bota­ni­que) ;

 Etienne et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire : docu­men­ta­tion sur le Muséum, la zoo­lo­gie et l’expé­di­tion d’Egypte ;

 la famille Becquerel : papiers de Antoine-César, Edmond, Henri et Jean Becquerel, tous suc­ces­si­ve­ment titu­lai­res de la chaire de « Physique appli­quée aux scien­ces natu­rel­les » (en cours d’inven­taire) ;

 Auguste Chevalier : impor­tant fonds d’agro­no­mie colo­niale (le Muséum avait en effet deux labo­ra­toi­res colo­niaux) en cours d’inven­taire ;

 André Thouin : à la limite du fonds privé et du fonds public, ce fonds est inven­to­rié en partie dans le Catalogue géné­ral des manus­crits des biblio­thè­ques publi­ques de France . Thouin fut l’homme de confiance de Buffon et c’est également lui qui assura la bonne marche du jardin pen­dant toute la période révo­lu­tion­naire ;

 Eugène Chevreul : chi­miste réputé, en par­ti­cu­lier pour ses tra­vaux sur la cou­leur qui ont servi aux Impressionnistes, il a été pro­fes­seur de chimie au Muséum de 1830 à 1890 et direc­teur de l’établissement de 1863 à 1879. Outre ses papiers, il a légué au Muséum une très belle biblio­thè­que.

2. Fonds de l’administration

Ancien régime : la biblio­thè­que n’a eu d’exis­tence légale qu’à partir de la Révolution. Auparavant, les ouvra­ges accu­mu­lés par les surin­ten­dants suc­ces­sifs étaient gardés avec les autres col­lec­tions du Cabinet du roi. Parmi ces ouvra­ges, on trouve des manus­crits d’ouvra­ges scien­ti­fi­ques, mais on trouve aussi des docu­ments d’un carac­tère beau­coup plus « admi­nis­tra­tif ». On peut penser en par­ti­cu­lier aux cata­lo­gues de grai­nes ou de semen­ces faites au Jardin du roi ou dans d’autres jar­dins, aux jour­naux de bord des voya­geurs-natu­ra­lis­tes, aux cor­res­pon­dan­ces rela­ti­ves aux envois faits par les cor­res­pon­dants du Jardin du roi depuis les ancien­nes colo­nies ... Tous ces docu­ments se trou­vent mélan­gés aux manus­crits et peu­vent être repé­rés dans le Catalogue des manus­crits des biblio­thè­ques publi­ques de France.

Muséum d’his­toire natu­relle : les archi­ves du Muséum ont été ver­sées aux Archives natio­na­les, où elles ont été inven­to­riés sous la cote AJ/15/1-916. Mais le ver­se­ment n’a été que par­tiel et de nom­breux docu­ments, en par­ti­cu­lier pour la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle sont restés au Muséum et ont été inven­to­riés à la biblio­thè­que cen­trale où ils for­ment le fonds AM/1-637. Il faut noter que parmi ces docu­ments on trouve les procès-ver­baux des assem­blées des pro­fes­seurs avec leurs pièces annexes pour les années 1850-1899 et 1932-1939.

La biblio­thè­que est acces­si­ble aux cher­cheurs munis d’un jus­ti­fi­ca­tif de recher­che et d’une pièce d’iden­tité. Une photo d’iden­tité est deman­dée pour l’obten­sion d’une carte de lec­teur.

Pascale Heurtel

1998

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