Section du XXe siècle du centre historique des Archives nationales

Ouverture au public les lundis et jeudis, de 13 h. à 17 h, sur rendez-vous uniquement.
Adresse :
Centre historique des Archives nationales
60, rue des Francs-Bourgeois
75141 PARIS Cedex 03

Tél. : 01-40-27-67-12
Fax : 01-40-27-66-03

Responsable : Isabelle Neuschwander, conservateur général du Patrimoine
Mél : isabelle.neuschwander@culture.gouv.fr

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Présentation issue de l’ECHO N°42 (avril 2004)

1. Historique : de la sous-section contemporaine à la section du XXe siècle

1.1 Une his­toire de pion­niers

Il n’y a pas de charte de fon­da­tion de la sec­tion contem­po­raine, écrivait en 1972 Pierre Cézard, res­pon­sa­ble de la sec­tion depuis le 1er novem­bre 1970. Il ren­voyait alors à la lec­ture d’un arti­cle qu’il avait rédigé pour La Gazette des archi­ves en juillet 1947 : « Vers la créa­tion d’une nou­velle sec­tion aux Archives natio­na­les ». Le ser­vice dénommé « sous-sec­tion des archi­ves contem­po­rai­nes », émanation de la sec­tion moderne, est alors com­posé d’un conser­va­teur-adjoint (Jacqueline Mady), de quatre archi­vis­tes (Guy Beaujouan, Pierre Cézard, Marie-Thérèse Chabord et Élisabeth Dunan), de deux commis, de deux gar­diens de bureau et d’une dac­tylo. Installé au der­nier étage de l’hôtel de Rohan dans des condi­tions pré­cai­res , il dis­pose également d’une salle de lec­ture propre ainsi que d’une salle de clas­se­ment au rez-de-chaus­sée. L’avenir de la sous-sec­tion reste incer­tain et son auto­no­mie peu affir­mée et cepen­dant, en deux ans à peine, ces pré­cur­seurs inven­tent le métier d’archi­viste du temps pré­sent.

Le sau­ve­tage des archi­ves de la Seconde Guerre mon­diale
La nais­sance de la sous-sec­tion est inti­me­ment liée au contexte his­to­ri­que de l’immé­diat après-guerre. Dès août 1944, la Libération de Paris à peine ache­vée, quel­ques archi­vis­tes se pré­ci­pi­tent afin de recueillir les archi­ves des auto­ri­tés d’occu­pa­tion et des ser­vi­ces de l’État fran­çais sous Vichy, qui sont, soit aban­don­nées dans la pré­ci­pi­ta­tion de la défaite, soit encore conser­vées dans les minis­tè­res. Grâce à leur effi­ca­cité, les Archives natio­na­les recueillent un maté­riau his­to­ri­que de pre­mier plan et d’un volume majeur . Dès 1944, arri­vent quel­ques fonds en pro­ve­nant du « Majestic », siège du Haut com­man­de­ment mili­taire alle­mand. En 1945, ren­trent les archi­ves de la direc­tion des ser­vi­ces de l’Armistice, les papiers d’Abel Bonnard, les archi­ves du Commissariat géné­ral aux ques­tions juives. En 1946, revien­nent d’Allemagne de nom­breux fonds dont une partie impor­tante des archi­ves du Haut com­man­de­ment mili­taire alle­mand en France et Belgique ...

Le clas­se­ment et la com­mu­ni­ca­tion en temps réel
En pleine période d’après-guerre, Jacqueline Mady et ses col­la­bo­ra­teurs devien­nent acteurs de leur temps. Ils sont sol­li­ci­tés, entre autres, par la Haute Cour de jus­tice pour par­ti­ci­per au repé­rage des archi­ves néces­sai­res à l’ins­truc­tion des procès des digni­tai­res de Vichy. Ils sont amenés de ce fait à conce­voir des outils de mise à dis­po­si­tion immé­diate des archi­ves : De plus - et contrai­re­ment à ce qui se fai­sait nor­ma­le­ment pour les archi­ves moder­nes-, il était indis­pen­sa­ble de les mettre en œuvre immé­dia­te­ment, c’est-à-dire de les rendre acces­si­bles maté­riel­le­ment [...] et de les inven­to­rier som­mai­re­ment : en effet, outre la Justice, un cer­tain nombre d’admi­nis­tra­teurs étaient inté­res­sés par leur contenu [...], des par­ti­cu­liers même pou­vaient, dans cer­tai­nes affai­res conten­tieu­ses avoir besoin de copies de pièces. De cette époque datent les nom­breux inven­tai­res dac­ty­lo­gra­phiés, dont dis­pose la sec­tion, par­fois sim­ples réco­le­ments détaillés mais infi­ni­ment pré­cieux. Partenaires pri­vi­lé­giés de la Commission d’his­toire de l’Occupation et de la Libération de la France, futur Comité d’his­toire de la Deuxième Guerre mon­diale, ils sont enfin confron­tés à la nais­sance de l’écriture de l’his­toire immé­diate.

La pros­pec­tion des archi­ves : l’idée des mis­sions
L’expé­rience de cette col­lecte dans l’urgence, la cons­cience de l’appa­ri­tion de nou­vel­les mis­sions pour les archi­vis­tes orien­tent très rapi­de­ment les acti­vi­tés de la sous-sec­tion vers une direc­tion réso­lu­ment nova­trice : mener une pros­pec­tion sys­té­ma­ti­que des docu­ments contem­po­rains en appli­ca­tion du décret de 1936 ; trier et établir des états som­mai­res de tous les docu­ments entrés ; inter­ve­nir au sein des minis­tè­res afin de leur four­nir une aide tech­ni­que sur les docu­ments cou­rants.
La sec­tion s’inves­tit alors consi­dé­ra­ble­ment dans le « sau­ve­tage des archi­ves contem­po­rai­nes ».
Le volume d’archi­ves col­lec­tés s’élève annuel­le­ment (de 1947 à 1957) entre 1.200 à 1.500 mètres linéai­res par an. En 1950, lors d’une confé­rence donnée à l’École des char­tes , Pierre Cézard dresse cepen­dant un cons­tat amer : La plu­part des ser­vi­ces nous igno­rent voire même nous pren­nent pour un orga­nisme privé ! Le crédit des Archives est faible. L’idée de mis­sions dans les minis­tè­res est dans l’air du temps. L’idéal serait, semble-t’il, malgré le danger pos­si­ble « d’auto­no­misme » d’avoir sur place dans chaque admi­nis­tra­tion un archi­viste. La pre­mière mis­sion sera créée en 1952. Suivront la créa­tion de la cité inter­mi­nis­té­rielle des archi­ves en 1962 et l’affec­ta­tion du ter­rain de Fontainebleau en 1967.
Vingt-trois ans plus tard (1973), la sec­tion deve­nue « sec­tion contem­po­raine » [la sec­tion n’acquiert son auto­no­mie admi­nis­tra­tive qu’en 1958, avec la nomi­na­tion de Jacqueline Mady comme conser­va­teur en chef] a un effec­tif de 9 conser­va­teurs dont 6,5 sont ins­tal­lés au sein de minis­tè­res. Des liai­sons ou mis­sions sont ins­tal­lées au sein du Secrétariat géné­ral du Gouvernement, du secré­ta­riat d’État à la Jeunesse et aux Sports, des minis­tè­res des Affaires cultu­rel­les, de l’Aménagement, du Développement indus­triel, de l’Éducation natio­nale, de l’Intérieur, des Transports.
Pierre Cézard, qui a suc­cédé à Mlle Mady en 1970, quitte la sec­tion en 1983. La sous-sec­tion des archi­ves contem­po­rai­nes, à la créa­tion de laquelle ils avaient tous deux par­ti­ci­pée, aura elle-même donné nais­sance à une nou­velle sec­tion : la sec­tion des mis­sions (1982).

1.2 La sec­tion contem­po­raine au cœur des débats sur la Seconde Guerre mon­diale

Chantal de Tourtier-Bonazzi, res­pon­sa­ble de la sec­tion des archi­ves pri­vées, prend la tête de la sec­tion. Elle doit assu­rer le recen­trage des acti­vi­tés du ser­vice, désor­mais privé du sec­teur de la col­lecte des archi­ves contem­po­rai­nes à l’excep­tion des archi­ves pré­si­den­tiel­les. Les com­pé­ten­ces de la sec­tion s’étendent désor­mais de 1940 à 1958. Chantal de Tourtier-Bonazzi s’inves­tit avec succès, entre autres, dans deux grands chan­tiers : la col­lecte des archi­ves orales et celle des archi­ves poli­ti­ques.
Cependant, la sec­tion est au cœur de la tour­mente engen­drée par le retour mémo­riel sur la Seconde Guerre mon­diale. C’est l’époque des grands procès : Barbie (1987), Touvier (1994), Papon (1998). Ayant très acti­ve­ment par­ti­cipé à l’élaboration de la loi sur les archi­ves audio­vi­suel­les de la Justice (11 juillet 1985), Mme Bonazzi suit de très près l’enre­gis­tre­ment du procès Barbie. Le ser­vice sera le dépo­si­taire natu­rel des bandes enre­gis­trées des trois grands procès. Mais c’est aussi le moment de la polé­mi­que sur la « fer­me­ture » des archi­ves lancée par l’ouvrage de Sonia Combe (1994). Les fonds de la sec­tion contem­po­raine, deve­nue sec­tion du XXe siècle en 1996, avec un champ chro­no­lo­gi­que remon­tant à 1914, seront les pre­miers, en 1998, à béné­fi­cier d’ouver­tu­res par la pro­cé­dure de déro­ga­tion géné­rale.
C’est enfin, à partir de 1991, le grand débat engen­dré par la décou­verte par Serge Klarsfeld au minis­tère des Anciens com­bat­tants de fichiers de recen­se­ment de Juifs durant la Seconde Guerre mon­diale. C’est le temps des com­mis­sions : la com­mis­sion Rémond, tout d’abord, cons­ti­tuée pour établir l’ori­gine de ces fichiers ; la com­mis­sion Mattéoli, ensuite, char­gée d’établir l’ampleur des spo­lia­tions et res­ti­tu­tions de biens ; enfin la Commission d’indem­ni­sa­tion des vic­ti­mes de spo­lia­tions (CIVS). La sec­tion du XXe siècle, diri­gée de 1995 à 2000 par Paule René-Bazin, par­ti­cipe à toutes ces com­mis­sions, en met­tant par exem­ple un conser­va­teur à dis­po­si­tion de la mis­sion Mattéoli (Caroline Piketty) ou en héber­geant aujourd’hui les char­gés de mis­sion de la CIVS.
C’est aussi l’époque de la créa­tion des gran­des fon­da­tions liées à la Seconde Guerre mon­diale : Fondation pour la mémoire de la Déportation (1990), Fondation de la Résistance (1993), Fondation pour la mémoire de la Shoah (2000).

2. La section du XXe siècle aujourd’hui

Compétences et effec­tifs
La sec­tion du XXe siècle a ainsi aujourd’hui la res­pon­sa­bi­lité des fonds d’archi­ves pro­ve­nant des admi­nis­tra­tions cen­tra­les de l’État pour la période 1914-1958. Elle a conservé la col­lecte et la res­pon­sa­bi­lité des fonds pré­si­den­tiels en liai­son avec la mis­sion des Archives natio­na­les de l’Élysée. Le métrage linéaire dont elle a la charge peut être évalué à 17.000. Toujours ins­tal­lée au der­nier étage de l’hôtel de Rohan, elle béné­fi­cie de locaux de tra­vail entiè­re­ment réno­vés en 2003. 18 per­son­nes com­po­sent désor­mais son effec­tif : 8 conser­va­teurs, 3 char­gés d’études docu­men­tai­res, 2 secré­tai­res de docu­men­ta­tion, 2 adjoints admi­nis­tra­tifs, 3 agents et adjoints tech­ni­ques. La sec­tion est aujourd’hui confron­tée à des enjeux majeurs tant en terme de conser­va­tion que de mise à dis­po­si­tion des fonds.

Une col­lecte désor­mais limi­tée mais pré­cieuse
La col­lecte menée par la sec­tion reste active dans le cadre d’un champ de com­pé­tence chro­no­lo­gi­que­ment fermé. Par ailleurs la satu­ra­tion des dépôts du CHAN la rend de plus en plus com­plexe. La pros­pec­tion est donc limi­tée aux fonds privés concer­nant la Seconde Guerre mon­diale et aux fonds d’hommes poli­ti­ques com­plé­men­tai­res des fonds pré­si­den­tiels. Ont ainsi été col­lec­tés ces der­niè­res années le fonds de l’Union fran­çaise, les archi­ves de Résistance-Fer, le fonds de l’Amicale du camp de Mauthausen, les archi­ves de Jean-René Bernard, les archi­ves de Philippe Lettéron, conseiller offi­cieux de Jacques Foccart...

Des fonds pres­ti­gieux ... à sau­ve­gar­der pour les trans­met­tre
La sec­tion du XXe siècle prend la conti­nuité de la sec­tion du XIXe siècle. Il serait vain de donner un état de l’impor­tance et de la valeur des fonds. Un simple regard sur l’État géné­ral des fonds suffit à s’en convain­cre. Leur état de conser­va­tion n’en est que plus préoc­cu­pant, tant du fait de la fra­gi­lité des sup­ports, des mau­vai­ses condi­tions de conser­va­tion pro­pres au CHAN que par­fois d’une mani­pu­la­tion intense. Certains fonds ont ainsi été fermés à la consul­ta­tion pour fra­gi­lité alors qu’ils venaient à peine d’être rendu com­mu­ni­ca­bles : c’est le cas des archi­ves de l’État fran­çais sous Vichy (2 AG) ; d’autres sont lais­sés acces­si­bles tandis que leur état s’aggrave de jour en jour : par exem­ple une grande majo­rité des fonds du minis­tère de l’Intérieur (F7) ou le fonds du minis­tère des Anciens com­bat­tants (F9). Lutter contre cette dégra­da­tion est à l’heure actuelle une prio­rité. Des chan­tiers de sau­ve­garde ont été lancés : recondi­tion­ne­ment préa­la­ble avant com­mu­ni­ca­tion (ainsi pour le fonds de la cour de jus­tice de la Seine : Z6), micro­fil­mage inté­gral de la Haute cour de la Seine (3 W), lan­ce­ment du micro­fil­mage du fonds 2 AG et sur­tout micro­fil­mage exhaus­tif du fonds du Commissariat géné­ral aux ques­tions juives . Sont également concer­nées les archi­ves audio­vi­suel­les et pho­to­gra­phi­ques de la sec­tion (200.000 cli­chés par exem­ple pour les sep­ten­nats de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand). En 2004, des opé­ra­tions de numé­ri­sa­tion seront lan­cées sur les témoi­gna­ges oraux de dépor­ta­tion dépo­sés par la Fondation pour la mémoire de la Déportation, et sur les pho­to­gra­phies de la Présidence de la République pour l’année 1981.

Des clas­se­ments de fonds, une poli­ti­que de publi­ca­tion active
Bon nombre de séries sont munies de réco­le­ments détaillés dac­ty­lo­gra­phiés. Certains doi­vent être repris et remis aux normes avant publi­ca­tion et dif­fu­sion. D’autres fonds en revan­che ne béné­fi­cient d’aucun ins­tru­ment de recher­che. L’effort de clas­se­ment s’orga­nise autour de chan­tiers prio­ri­tai­res menés si pos­si­ble par des équipes cons­ti­tuées. Figurent actuel­le­ment au pro­gramme de clas­se­ment le fonds des dom­ma­ges de guerre de la Première guerre mon­diale, le fonds du BCRA et les archi­ves pré­si­den­tiel­les du géné­ral de Gaulle, de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand (20.000 car­tons au total, dont 14.000 pour les deux sep­ten­nats de François Mitterrand). L’effort de publi­ca­tion demeure intense : publi­ca­tion du guide des sour­ces de la Seconde Guerre mon­diale (1994) et de plu­sieurs inven­tai­res : Présidence sous Georges Pompidou (1996), Commissariat géné­ral aux ques­tions juives (1998), Présidence de la IVe République (2001), archi­ves de l’Occupation alle­mande en France et archi­ves de la France libre et du GPRF (2003).

Des fonds de plus en plus com­mu­ni­qués. Les déro­ga­tions : une charge de tra­vail prio­ri­taire
La quasi tota­lité des fonds anté­rieurs à 1945 est désor­mais libre­ment com­mu­ni­ca­ble. Une part impor­tante des fonds pos­té­rieurs à cette date demeure soumis à la pro­cé­dure de déro­ga­tion. Le recours à cette pro­cé­dure est massif puis­que la sec­tion ins­truit annuel­le­ment entre 500 à 600 deman­des de déro­ga­tions concer­nant envi­ron 4.000 à 6.000 arti­cles. Particulièrement lourde, la charge de tra­vail entraî­née par cette pro­cé­dure est consi­dé­rée comme prio­ri­taire.
De fait, le volume de com­mu­ni­ca­tion des fonds de la sec­tion du XXe siècle est en aug­men­ta­tion régu­lière et cons­tante, pas­sant de 12,5 % de l’ensem­ble des com­mu­ni­ca­tions du CHAN en 2001 à 14 % l’année sui­vante et à pres­que 18 % en 2003. Les cher­cheurs fré­quen­tant les fonds de la sec­tion sont prin­ci­pa­le­ment issus du monde uni­ver­si­taire. Cependant le public « ama­teur » occupe chaque année une place de plus en plus impor­tante. Nombreux sont ceux, contem­po­rains des faits ou leurs des­cen­dants, qui vien­nent à la recher­che d’une dépor­ta­tion, d’une spo­lia­tion, d’iti­né­rai­res de résis­tance ou de col­la­bo­ra­tion...

Un ser­vice sou­cieux de la valo­ri­sa­tion, une exper­tise scien­ti­fi­que
De par son his­to­ri­que et la com­po­si­tion de ses fonds, la sec­tion du XXe siècle a déve­loppé une mul­ti­pli­cité de par­te­na­riats avec des orga­nis­mes de recher­che et des fon­da­tions. Elle par­ti­cipe ainsi au conseil scien­ti­fi­que de la Fondation Charles de Gaulle, de l’asso­cia­tion Georges Pompidou, de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, du musée de la Résistance natio­nale de Champigny, du Centre de docu­men­ta­tion juive contem­po­raine ; elle est en outre membre de com­mis­sions au sein de la Fondation pour la mémoire de la Shoah ou de la Fondation de la Résistance. Elle apporte à ces orga­nis­mes sa com­pé­tence scien­ti­fi­que et tech­ni­que, par exem­ple dans le domaine des archi­ves orales. Elle par­ti­cipe à des actions concrè­tes, dont la plus nota­ble est aujourd’hui l’opé­ra­tion menée au niveau natio­nal sur le thème « Sauvez les archi­ves de la Résistance et de la Déportation ».
Participation à des col­lo­ques, orga­ni­sa­tion de confé­ren­ces et d’expo­si­tions, édition de docu­ments , doi­vent contri­buer à la valo­ri­sa­tion et au rayon­ne­ment scien­ti­fi­que du CHAN. Les récents succès des expo­si­tions De Gaulle, écrire et diri­ger et War story cons­ti­tuent autant d’encou­ra­ge­ment à pour­sui­vre dans cette direc­tion.

La sec­tion du XXe siècle a désor­mais atteint l’âge adulte. Il faut aujourd’hui confor­ter les acquis, conci­lier les contrai­res (com­mu­ni­quer tout en conser­vant ; clas­ser tout en valo­ri­sant...), s’adap­ter aux nou­veaux publics et à l’évolution de l’archi­vis­ti­que... Mais la sec­tion du XXe siècle n’est qu’un des éléments cons­ti­tu­tifs du CHAN. Son avenir s’ins­crira dans la refon­da­tion des Archives natio­na­les, dans un autre cadre, celui d’un nou­veau centre pour les Archives natio­na­les.

Isabelle Neuschwander, 2004

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