La Gazette des archives n° 259 (2020-3)

Archivistique et mondialisation : vers une archivistique-monde ?

Rédaction de la Gazette des archives   jeudi 22 avril 2021
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Faut-il aujourd’hui parler d’une archi­vis­ti­que glo­bale, très inter­connec­tée par un réseau com­plexe de rela­tions entre les acteurs, ou doit-on encore parler d’archi­vis­ti­ques natio­na­les qui s’échangent et s’emprun­tent mutuel­le­ment ? L’archi­vis­ti­que s’appuie sur de grands prin­ci­pes lar­ge­ment par­ta­gés : les bonnes pra­ti­ques comme les normes cou­vrent des champs de plus en plus vastes, les emprunts à d’autres cultu­res pro­fes­sion­nel­les se mul­ti­plient, les sys­tè­mes archi­vis­ti­ques sem­blent tou­jours plus mode­lés par une ter­mi­no­lo­gie, des savoir-faire et des concepts mon­dia­li­sés. Mais n’est-ce pas un effet en trompe-l’œil ? Entre trans­po­si­tion et tra­duc­tion, réap­pro­pria­tion et résis­tan­ces, quelle place reste-t-il aux archi­vis­ti­ques natio­na­les ? Ne s’agit-il pas désor­mais de sim­ples nuan­ces, d’appro­ches dif­fé­ren­ciées, peut-être de tra­di­tions ou de cultu­res ? Quels sont les jeux d’échelle et les niveaux d’ana­lyse per­ti­nents ? Assiste-t-on à une uni­for­mi­sa­tion de l’offre, une har­mo­ni­sa­tion, une mutua­li­sa­tion ou à des recom­po­si­tions natio­na­les, voire infra­na­tio­na­les ?

Ce numéro a été coor­donné par Bénédicte Grailles et Patrice Marcilloux, res­pec­ti­ve­ment maî­tresse de confé­ren­ces et pro­fes­seur d’archi­vis­ti­que à l’uni­ver­sité d’Angers.

En sup­plé­ment dans ce numéro, les deux pre­miers lau­réats du nou­veau sou­tien de l’AAF à la recher­che étudiante en archi­vis­ti­que font décou­vrir leurs tra­vaux à tra­vers deux arti­cles.


SOMMAIRE

 L’archi­vis­ti­que-monde, dans quel(s) sens ?, par Aurore FRANÇOIS

 La biblio­thè­que comme reflet du monde glo­ba­lisé : mythes et réa­li­tés des Alexandrie contem­po­rai­nes, par Florence ALIBERT

 La valo­ri­sa­tion de l’exper­tise patri­mo­niale fran­çaise à l’inter­na­tio­nal : enjeux et pers­pec­ti­ves, par Marie MAUNAND

 Madagascar, Comores : aux marges de la mon­dia­li­sa­tion, des sys­tè­mes archi­vis­ti­ques sous influence ?, par Charly JOLLIVET

 Normalisations, stan­dar­di­sa­tions, modé­li­sa­tions : accultu­ra­tions pro­fes­sion­nel­les ou uni­for­mi­sa­tions iden­ti­tai­res ?, par Bénédicte GRAILLES

 Normalisation inter­na­tio­nale, enjeux archi­vis­ti­ques natio­naux : conci­lier l’irré­conci­lia­ble ?, par Charlotte MADAY

 Vers une inter­na­tio­na­li­sa­tion du voca­bu­laire pro­fes­sion­nel ? La ter­mi­no­lo­gie archi­vis­ti­que à la lumière de trois concepts fon­da­men­taux, par Étudiants du master 2 « Archives » de l’uni­ver­sité d’Angers (pro­mo­tion 2018-2019)

 Vers une archi­vis­ti­que mon­dia­li­sée ? Une réflexion sur les fon­de­ments d’une com­mu­nauté pro­fes­sion­nelle à l’échelle inter­na­tio­nale, par Didier GRANGE

 Vers une archi­vis­ti­que mon­dia­li­sée res­pon­sa­ble ?, par Damien HAMARD

Supplément : un nou­veau sou­tien de l’AAF à la recher­che en archi­vis­ti­que

 Présentation, par Dominique NAUD

 L’état civil séné­ga­lais aujourd’hui, de l’enre­gis­tre­ment à l’archi­vage : les dif­fi­cultés d’un outil de bonne gou­ver­nance et de res­pect des droits humains, par Kévin FOUQUET

 Christian Prigent et le moment de la col­lecte : un tour­nant dans la per­cep­tion des archi­ves lit­té­rai­res, par Mia VIEL


RÉSUMÉS DES ARTICLES

 L’archi­vis­ti­que-monde, dans quel(s) sens ?, par Aurore FRANÇOIS

 La biblio­thè­que comme reflet du monde glo­ba­lisé : mythes et réa­li­tés des Alexandrie contem­po­rai­nes, par Florence ALIBERT

Les biblio­thè­ques ne sont pas exclues des phé­no­mè­nes de mon­dia­li­sa­tion. La stan­dar­di­sa­tion des pra­ti­ques biblio­thé­co­no­mi­ques, portée par les asso­cia­tions pro­fes­sion­nel­les inter­na­tio­na­les en est une expres­sion évidente. Mais c’est l’implan­ta­tion, puis l’hégé­mo­nie, des col­lec­tions numé­ri­ques dans les biblio­thè­ques de recher­che qui marque sans doute le point le plus visi­ble de cette ten­dance. Quelques grands éditeurs, dont cer­tains en situa­tion de quasi-mono­pole, comme Elsevier, par­ti­ci­pent de l’uni­for­mi­sa­tion de l’offre docu­men­taire à l’échelle mon­diale, malgré une nette pro­gres­sion des publi­ca­tions en libre accès. Quels que soient les mar­queurs de cette mon­dia­li­sa­tion des biblio­thè­ques, allant des pra­ti­ques de leurs pro­fes­sion­nels à un mimé­tisme de leurs ser­vi­ces ou de leurs col­lec­tions, tous sem­blent concou­rir à la réa­ni­ma­tion d’une image fan­tas­mée tra­ver­sant l’ima­gi­naire des biblio­thé­cai­res : le rêve de rebâ­tir une biblio­thè­que d’Alexandrie nou­velle for­mule, temple cultu­rel uni­ver­sel et numé­ri­que regrou­pant les savoirs humains de façon exhaus­tive, pos­si­bi­lité peut-être offerte par le déve­lop­pe­ment massif des col­lec­tions numé­ri­ques, leur trans­mis­sion sans embargo finan­cier et leur conser­va­tion pérenne.

 La valo­ri­sa­tion de l’exper­tise patri­mo­niale fran­çaise à l’inter­na­tio­nal : enjeux et pers­pec­ti­ves, par Marie MAUNAND

À l’instar d’autres champs de l’action publi­que, les savoir-faire patri­mo­niaux se trou­vent depuis quel­ques années au cœur d’un nou­veau sec­teur de l’exper­tise tech­ni­que dont le volume d’acti­vité au niveau inter­na­tio­nal est en cons­tante pro­gres­sion. L’appa­ri­tion de ce pay­sage s’expli­que notam­ment par la crois­sance des pays émergents qui dis­po­sent de capa­ci­tés d’inves­tis­se­ment dans des pro­jets d’enver­gure ayant une com­po­sante patri­mo­niale et pour les­quels ils béné­fi­cient du sou­tien finan­cier de bailleurs de fonds.

 Madagascar, Comores : aux marges de la mon­dia­li­sa­tion, des sys­tè­mes archi­vis­ti­ques sous influence ?, par Charly JOLLIVET

Madagascar et les Comores, pays insu­lai­res du sud-ouest de l’océan Indien jadis ras­sem­blés dans une même entité admi­nis­tra­tive, se situent à bien des égards aux marges de la mon­dia­li­sa­tion, ne serait-ce que parce qu’il s’agit de puis­san­ces économiques modes­tes si l’on se réfère à leur PIB. Leurs sys­tè­mes archi­vis­ti­ques se sont cons­truits pro­gres­si­ve­ment sur les bases héri­tées de la période colo­niale irri­gués par les nom­breu­ses cultu­res avec les­quel­les ces États sont en contact. Fragiles et tout à fait sin­gu­liers, sur­tout avec un regard occi­den­tal, ces sys­tè­mes sont encore lar­ge­ment méconnus. Cet arti­cle inter­roge leur per­méa­bi­lité aux influen­ces étrangères, notam­ment fran­çaise et de la com­mu­nauté archi­vis­ti­que inter­na­tio­nale. Il cher­che également à voir s’ils se fon­dent ou non dans ce que l’on pour­rait appe­ler une archi­vis­ti­que-monde – concept mis en avant par la jour­née d’étude ange­vine – et s’ils peu­vent à leur tour contri­buer à l’enri­chir.

 Normalisations, stan­dar­di­sa­tions, modé­li­sa­tions : accultu­ra­tions pro­fes­sion­nel­les ou uni­for­mi­sa­tions iden­ti­tai­res ?, par Bénédicte GRAILLES

La norme a pour objec­tif d’har­mo­ni­ser des pra­ti­ques ou d’ali­gner des tech­ni­ques. Instrument d’influence porté par des réseaux, elle a envahi à divers degrés la pra­ti­que archi­vis­ti­que, son outillage intel­lec­tuel et tech­ni­que. Son objec­tif est d’har­mo­ni­ser donc d’uni­for­mi­ser. De quelle manière pro­vo­que-t-elle un recul des pra­ti­ques natio­na­les ? Plusieurs cons­tats peu­vent être dres­sés : d’abord une accé­lé­ra­tion et une den­si­fi­ca­tion non seu­le­ment des normes mais de l’inté­rêt que les pro­fes­sion­nels lui por­tent en France dans les années 2000, l’impor­tance des échanges pro­fes­sion­nels à l’échelle trans­na­tio­nale comme fac­teur déclen­chant, un désé­qui­li­bre entre les dif­fé­rents acteurs de la nor­ma­li­sa­tion au profit essen­tiel­le­ment d’ins­ti­tu­tions amé­ri­cai­nes, une irrup­tion d’acteurs non archi­vis­tes sur le ter­rain de l’archi­vis­ti­que. Si l’ensem­ble de ces cons­tats des­sine un contexte favo­ra­ble à l’accultu­ra­tion archi­vis­ti­que, on observe néan­moins des stra­té­gies de résis­tance, au pre­mier rang des­quels on trouve la norme juri­di­que et une assi­mi­la­tion pri­vi­lé­giée des normes qui peu­vent être mode­lées et adap­tées aux pra­ti­ques natio­na­les. Pour autant la stan­dar­di­sa­tion des concepts et des voca­bu­lai­res agit len­te­ment et en pro­fon­deur et tend à écrêter toute posi­tion ori­gi­nale.

 Normalisation inter­na­tio­nale, enjeux archi­vis­ti­ques natio­naux : conci­lier l’irré­conci­lia­ble ?, par Charlotte MADAY

L’enga­ge­ment de l’Association des archi­vis­tes fran­çais (AAF) dans la cons­truc­tion de lignes direc­tri­ces pour le métier des archi­ves s’est, entre autres, maté­ria­lisé dans sa par­ti­ci­pa­tion aux comi­tés de nor­ma­li­sa­tion natio­naux pour la cons­truc­tion de normes volon­tai­res. Parmi ces comi­tés, la Commission natio­nale 46-11, dédiée aux archi­ves et docu­ments d’acti­vité, est pré­si­dée par l’AAF depuis 2014. Cette pré­si­dence assure l’asso­cia­tion d’être également repré­sen­tée dans les ins­tan­ces miroir inter­na­tio­na­les, et plus par­ti­cu­liè­re­ment dans l’Organisation inter­na­tio­nale de nor­ma­li­sa­tion (ISO). Les textes rela­tifs à la ges­tion des docu­ments d’acti­vité sont en effet com­po­sés en tota­lité de textes issus de la réflexion inter­na­tio­nale, résul­tant de la mise en commun des pra­ti­ques métiers des pays par­ti­ci­pants. La nais­sance d’un texte nor­ma­tif est donc le fruit d’un consen­sus déci­sion­nel issu d’un ensem­ble de pra­ti­ques com­mu­nes. Ce tra­vail ne s’accom­plit cepen­dant non sans heurts ni ani­cro­ches ; les enjeux de pou­voir, le lob­byisme et les absen­ces de repré­sen­ta­tion peu­vent aussi affai­blir ce consen­sus et réduire la portée et l’adop­tion du contenu des textes dans la pra­ti­que. Nous invi­te­rons donc le lec­teur à décou­vrir le tra­vail de cons­truc­tion d’une norme, de l’idée vers l’adop­tion du texte défi­ni­tif, des enjeux et du tra­vail tou­jours fra­gile de recher­che du consen­sus pour par­ve­nir à un texte opé­ra­tion­nel.

 Vers une inter­na­tio­na­li­sa­tion du voca­bu­laire pro­fes­sion­nel ? La ter­mi­no­lo­gie archi­vis­ti­que à la lumière de trois concepts fon­da­men­taux, par les étudiants du master 2 « Archives » de l’uni­ver­sité d’Angers (pro­mo­tion 2018-2019)

L’objet de cet arti­cle est d’exa­mi­ner, à tra­vers six revues, Comma – la revue du Conseil inter­na­tio­nal des archi­ves –, Archivaria et Archives – revues cana­dienne et qué­bé­coise –, The American Archivist , Archival Science et International Journal on Recorded Information – revues amé­ri­cai­nes – et La Gazette des archi­ves, les usages en termes de ter­mi­no­lo­gie archi­vis­ti­que pour dési­gner les notions sui­van­tes : « records mana­ge­ment », « res­pect des fonds » et « regis­tra­tur ». Existe-t-il une accultu­ra­tion, une inté­gra­tion dans la langue natio­nale, une tra­duc­tion ou au contraire un rejet des termes étrangers ? À tra­vers le voca­bu­laire, existe-t-il volonté de nor­ma­li­sa­tion des pra­ti­ques ou de com­pa­rai­son des pra­ti­ques ? Dans ce domaine, les enjeux sym­bo­li­ques sont impor­tants. Le choix du mot dans une langue et non de sa tra­duc­tion est aussi une reconnais­sance de pater­nité ou du moins de spé­ci­fi­ci­tés. Deux atti­tu­des sem­blent se déga­ger, avec d’un côté des revues anglo­pho­nes qui pri­vi­lé­gient sys­té­ma­ti­que­ment la ver­sion anglaise quitte à gommer les spé­ci­fi­ci­tés étrangères et de l’autre des revues qui ména­gent une variété d’expres­sions en fonc­tion des réa­li­tés décri­tes, comme dans Comma où les auteurs conser­vent la ver­sion du terme rela­tive à leur langue, l’expli­quent, la défi­nis­sent ou la com­plè­tent par d’autres tra­duc­tions.

 Vers une archi­vis­ti­que mon­dia­li­sée ? Une réflexion sur les fon­de­ments d’une com­mu­nauté pro­fes­sion­nelle à l’échelle inter­na­tio­nale, par Didier GRANGE

Si pen­dant long­temps les archi­vis­tes ont suivi des pra­ti­ques archi­vis­ti­ques natio­na­les, est-ce encore le cas aujourd’hui ? L’auteur pré­sente quatre cons­tats qui ten­draient à démon­trer qu’une archi­vis­ti­que que l’on pour­rait qua­li­fier de mon­dia­li­sée prend de la vigueur. À terme, celle-ci devrait non seu­le­ment se com­bi­ner avec les archi­vis­ti­ques natio­na­les, et peut-être même les sup­plan­ter.

 Vers une archi­vis­ti­que mon­dia­li­sée res­pon­sa­ble ?, par Damien HAMARD

Supplément : un nou­veau sou­tien de l’AAF à la recher­che en archi­vis­ti­que

 Présentation, par Dominique NAUD

 L’état civil séné­ga­lais aujourd’hui, de l’enre­gis­tre­ment à l’archi­vage : les dif­fi­cultés d’un outil de bonne gou­ver­nance et de res­pect des droits humains, par Kévin FOUQUET

Cet arti­cle a voca­tion à pré­sen­ter les apports du mémoire de recher­che en archi­vis­ti­que sur l’état civil séné­ga­lais qui est l’un des deux tra­vaux de recher­che qui ont fait l’objet d’un sou­tien finan­cier de l’Association des archi­vis­tes fran­çais. Son intro­duc­tion expli­que d’abord les moti­va­tions qui ont conduit au choix de ce sujet et le replace dans son contexte, en pré­sen­tant l’impor­tance de l’état civil et de ses archi­ves pour la bonne gou­ver­nance et les droits humains, ainsi que la situa­tion de l’état civil dans le monde. Puis il détaille chacun de ses apports à la recher­che ; le pre­mier retenu est l’ori­gi­na­lité de la thé­ma­ti­que choi­sie et le fait que cette étude soit trans­po­sa­ble à d’autres pays. L’arti­cle sou­li­gne ensuite l’éclairage apporté par ce tra­vail sur les solu­tions de péren­ni­sa­tion de l’état civil mises en place, dans le pays qui sont prin­ci­pa­le­ment axées sur l’infor­ma­ti­sa­tion au détri­ment du papier. Il fait également état des apports au regard des dys­fonc­tion­ne­ments de l’état civil et de leurs rai­sons. Le poids de l’héri­tage colo­nial ainsi que la négli­gence admi­nis­tra­tive due à un manque de moyens sont évoqués. Enfin, cet arti­cle se conclut par une pré­sen­ta­tion des dif­fi­cultés ren­contrées et com­ment l’impor­tant corpus biblio­gra­phi­que cons­ti­tué les pallie et peut également aider de futu­res recher­ches sur des sujets connexes.

 Christian Prigent et le moment de la col­lecte : un tour­nant dans la per­cep­tion des archi­ves lit­té­rai­res, par Mia VIEL

Cet arti­cle s’arti­cule sur le moment de la col­lecte pour faire émerger l’affect qu’il sus­cite et ana­ly­ser som­mai­re­ment une per­cep­tion d’écrivain sur ses archi­ves lit­té­rai­res. L’expé­rience de Christian Prigent, poète contem­po­rain ayant réa­lisé plu­sieurs dépôts à l’IMEC, témoi­gne du tour­nant qu’est le trans­fert des docu­ments de la maison de l’auteur vers l’ins­ti­tu­tion de conser­va­tion. Quatre sen­sa­tions (le « fri­se­lis du pres­tige », la « fierté », le « mili­tan­tisme intel­lec­tuel » et l’« aéra­tion ») attes­tent du res­senti mul­ti­di­men­sion­nel du moment de la col­lecte et sin­gu­la­rise per­cep­tion et rela­tion entre un auteur et ses docu­ments. De plus, le trans­fert peut être pré­senté comme tran­si­toire puisqu’un chan­ge­ment de déno­mi­na­tion s’opère, muant les « docu­ments de tra­vail » en « docu­ments d’archi­ves ». Le ser­vice dépo­si­taire, de son côté, ins­ti­tu­tion­na­lise les docu­ments et fige leur nou­velle qua­li­fi­ca­tion en les pré­sen­tant aux publics, essen­tiel­le­ment com­po­sés de cher­cheurs, en tant qu’archi­ves lit­té­rai­res d’un écrivain. Les docu­ments qui ne font pas l’objet d’un trans­fert, eux, met­tent en exer­gue les sélec­tions préa­la­bles de l’auteur à la col­lecte. Ainsi, ne sont archi­ves lit­té­rai­res que ce que l’écrivain sou­haite dési­gner comme telles.

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