La section des archivistes communaux, intercommunaux et itinérants de l’Association des archivistes français a mis à l’honneur de son douzième colloque, organisé du 26 au 28 septembre 2017 à Pau, « l’archiviste-caméléon, médiateur du quotidien ». Archivistes et médiateurs ont débattu autour du thème de la médiation entre les archives et leurs producteurs et utilisateurs, au travers de conférences, tables rondes et posters proposant une grande diversité d’approches. Pour quels publics, avec quelles méthodes, pour quels usages, par quels moyens ?
Ce numéro de La Gazette des archives regroupe des interventions présentées à Pau, mais aussi des expériences inédites qui viennent enrichir la réflexion. Il vise à éclairer la notion de médiation et à découvrir comment elle peut s’intégrer aux missions quotidiennes de l’archiviste, dans ses relations tant aux services versants qu’aux publics externes, afin de contribuer à créer et à enrichir le patrimoine, mais aussi de garantir aux citoyens l’accès à des données, quel que soit leur support, qui soient pertinentes, fiables, pérennes et documentées.
Ce numéro a été conjointement coordonné par Élodie Belkorchia, responsable des pôles conservation préventive et valorisation aux Archives municipales d’Aubervilliers, et Cécilia Cardon, archiviste-records manager aux Archives municipales de Pantin.
SOMMAIRE
– Introduction, par Vanina GASLY
– Hommage à Christine Juliat, par le bureau de la section des archivistes communaux, intercommunaux et itinérants
Médiation et archives, un duo à valoriser
– Des saltimbanques aux médiateurs, par Élodie BELKORCHIA
– La médiation aux archives : pour une complémentarité des compétences, par Dominique GRARD et Géraldine ZAMANT
Transmettre et convaincre, l’archiviste au cœur d’un réseau d’acteurs
– L’archiviste, ce « partenaire particulier »… Revisiter la relation entre l’archiviste et les producteurs et productrices d’archives, par Agnès DEJOB et Chloé MOSER
– La formation « Archives et moi : mon rôle de manager », ou comment repenser sa stratégie de communication auprès des services, par Carine CONDUCHÉ et Soazig SANTRAN
– Archivons ! Comment (re)mobiliser nos services versants, par Marie BRETAULT et Carole RICHOU
– Le kit RM, par Émilie DEBLED et Anthony CLAVERIE
– L’archiviste prestataire : savoir vendre son travail, par Vanina GASLY, Eve JULLIEN, Fabrice RIVA ROVEDA et Marie VIARD
– Médiation par la valorisation patrimoniale : l’influence réciproque entre collecte et travaux scientifiques, par Guillaume NORMAND et Elsa QUÉTEL
Réinventer la valorisation, des pratiques innovantes pour faciliter l’accès et l’utilisation des fonds
– Du président de salle à l’agent de médiation, récit d’une mutation au service du public, par Sylvie CLAUS
– Intégrer le marketing à la médiation culturelle : un modèle d’archivistique ouverte, par Martine CARDIN et Christian DESÎLETS
– L’archiviste, médiateur de la donnée ?, par Julien BENEDETTI et Maud PROFIZI JOUVE
– Archiviste : l’arrivée sur le Web d’un métier « culture pop’ », par Sonia DOLLINGER
– Oubliés de l’Histoire ? Quand des lycéens font revivre la mémoire d’un camp d’internement, par Vanina GASLY
RÉSUMÉS DES ARTICLES
– Introduction, par Vanina GASLY
– Hommage à Christine Juliat, par le bureau de la section des archivistes communaux, intercommunaux et itinérants
Médiation et archives, un duo à valoriser
– Des saltimbanques aux médiateurs, par Élodie BELKORCHIA
Au printemps 2017, le groupe de travail Médiation ↔ archives proposait aux archivistes de répondre à une double enquête afin de dresser un état des lieux des pratiques de médiation. Un moyen de faire le point sur les pratiques existantes mais aussi de saisir la compréhension de la médiation en service d’archives. En contrepoint des enquêtes réalisées par le SIAF ces dernières années, les enquêtes montrent la diversité et la richesse des pratiques existantes s’appuyant sur des classiques (ateliers pédagogiques, exposition), tout en continuant d’expérimenter et d’innover. La médiation ne se restreint plus à la seule médiation culturelle, faisant de l’archiviste-médiateur un interlocuteur privilégié au sein d’un réseau d’acteurs qui contribuent aux politiques d’archivage. Ce nouveau statut interroge à la fois la méthode et le cadre dans lequel évoluer, mais aussi les moyens de communication à développer pour être vu et entendu. L’expertise en matière de médiation demande enfin de se transformer en prescripteur pour répondre au mieux aux usagers, dont les attentes évoluent toujours plus rapidement, tout en inventant les moyens de contourner les contraintes structurelles (moyens humains, budget, temps).
– La médiation aux archives : pour une complémentarité des compétences, par Dominique GRARD et Géraldine ZAMANT
Entre la médiation-facilitation dans un service d’archives, propre à la communication des archives par son personnel, et la médiation-valorisation, compétence spécifique d’un personnel dédié, souvent sans compétence archivistique, y a-t-il opposition ou complémentarité ? Le Rize, équipement culturel polyvalent de Villeurbanne qui englobe les archives de la ville, tente de faire coexister ces missions, en diversifiant des actions qui répondent ou suscitent la demande de publics différents. La complémentarité entre médiateur et archiviste est particulièrement manifeste dans une initiative originale : Les « Mots parleurs », atelier d’écriture à partir d’un document d’archives. Les actions menées à Villeurbanne concernent autant les adultes avec, par exemple, ces « Mots parleurs », « Les archives racontent », l’inventaire architectural participatif, ou encore l’encyclopédie en ligne, que les plus jeunes, avec des mallettes pédagogiques, ateliers utilisant Minecraft et plans archivés ou atelier « Archive ta classe ». Pour toutes ces animations, allier les compétences s’avère indispensable pour enrichir l’offre culturelle de l’équipement.
Transmettre et convaincre, l’archiviste au cœur d’un réseau d’acteurs
– L’archiviste, ce « partenaire particulier »… Revisiter la relation entre l’archiviste et les producteurs et productrices d’archives, par Agnès DEJOB et Chloé MOSER
Le choix du caméléon, animal fourbe, comme titre du colloque pour représenter l’archiviste peut interroger. Savoir moduler son apparence est utile pour qui se retrouve dans des situations variées – à condition de conserver sa forme, intègre. Mais l’interrogation porte aussi sur la tendance de l’archiviste à questionner sans cesse son identité. Les auteures, auto-proclamées « archivologues », officialisant l’existence d’une discipline consacrée à l’étude de l’archiviste par l’archiviste, mettant en parallèle les activités de médiation et les relations avec le public des producteurs ou productrices d’archives, cherchent à caractériser le message à transmettre en évitant les dégâts de la « communication paradoxale ». Les notions d’interdépendance et de partenariat sont essentielles. L’archiviste agit un peu comme le médecin avec sa patiente ou son patient. Son intervention peut s’apparenter à de la médecine de prévention auprès des services producteurs quand il sensibilise, forme et conseille en s’appuyant sur des compétences approfondies dans ces domaines. Comme le caméléon, l’archiviste est d’abord un observateur du contexte de travail des services et de production des données et documents. À ce titre, il ou elle peut alors jouer un rôle apprécié d’accompagnant.e et devenir un « partenaire particulier » des producteurs et productrices.
– La formation « Archives et moi : mon rôle de manager », ou comment repenser sa stratégie de communication auprès des services, par Carine CONDUCHÉ et Soazig SANTRAN
Aux Archives municipales de Toulouse, la sensibilisation des services producteurs s’est longtemps faite de manière empirique, au fil des opérations d’archivage. Conscients des avantages qu’il pouvait y avoir à perfectionner cette médiation du quotidien, nous avons engagé en 2017 une réflexion sur les moyens de l’améliorer. Comment parvenir à valoriser le discours des archivistes ? Comment créer une formation attractive et pertinente au regard des besoins des services versants ? Quelles ressources utiliser au sein de la collectivité pour mettre en avant et légitimer ce projet ? Avant toute chose, nous nous sommes interrogés sur les moyens à notre disposition pour professionnaliser nos actions de sensibilisation. Plutôt que de se lancer à corps perdu dans l’aventure, nous avons cherché à valoriser nos compétences en interne et à nous rapprocher de partenaires présents au sein de la collectivité, dont le tout récent dispositif d’accompagnement des managers (DAM). Dans cet article, nous mettrons donc plus particulièrement l’accent sur le module de formation « Archives et moi : mon rôle de manager », fruit de cette collaboration nouvelle entre le DAM et les Archives municipales de Toulouse. Nous verrons comment la définition des objectifs de la formation, la création de son contenu et l’organisation même des sessions ont été fortement déterminées par ce partenariat.
– Archivons ! Comment (re)mobiliser nos services versants, par Marie BRETAULT et Carole RICHOU
Le projet « Archivons ! », mené aux Archives municipales de Rennes de 2015 à 2018, vise à mieux faire connaître le rôle des missions conseil et collecte auprès des services producteurs de la Ville de Rennes, du centre communal d’action sociale et de Rennes Métropole. Inscrit au projet administratif, scientifique et culturel 2015-2018 du service, la campagne de communication s’engage à répondre aux objectifs principaux suivants : responsabiliser les services producteurs dans le processus d’archivage, identifier les Archives municipales de Rennes comme service ressource dans le partage et la gestion de l’information. En partenariat avec le service communication interne de la collectivité et un prestataire en communication visuelle, l’équipe projet a développé une palette d’actions ciblant les différents profils d’agents : publications, visites sur mesure du bâtiment, campagne d’affichage, travail sur le réseau des correspondants archives. Ce retour d’expérience propose un état des lieux du projet : les enjeux initiaux, les partenaires mobilisés, les freins rencontrés, les bénéfices réalisés et les perspectives à venir.
– Le kit RM, par Émilie DEBLED et Anthony CLAVERIE
Pour aider les services municipaux à gérer leurs documents papier et électroniques, la Ville d’Antibes s’est engagée en 2013 dans une démarche de records management (RM). Dans un contexte de forte production documentaire, notamment numérique, elle vise à favoriser l’accessibilité aux informations, et à garantir fiabilité, intégrité et pérennité, tout en évitant de complexifier les procédures. Le « kit RM », créé dans cette optique, réunit les huit conditions requises pour une gestion documentaire optimisée, ainsi que les outils correspondants (fiches pratiques, formation, présentation de bonnes pratiques ou encore tableau de gestion). À la clé, un label RM interne est remis aux services afin de reconnaître et de valoriser le travail accompli. Depuis l’origine du projet, les copilotes de la démarche ont veillé à communiquer, informer, former et accompagner au changement les collaborateurs, en utilisant les moyens de communication interne (intranet, bulletin interne, présentation en personne), et en créant des supports de communication innovants, voire décalés (RM-紙 et vidéos). Que ce soit au niveau de la phase de l’enquête préliminaire ou du déploiement des outils, la démarche de RM permet de (mieux) connaître les missions exercées, les documents produits et les collaborateurs eux-mêmes. Une occasion parfaite de valoriser le travail de chacun dans la collectivité et de mettre en lumière le rôle de l’archiviste.
– L’archiviste prestataire : savoir vendre son travail, par Vanina GASLY, Eve JULLIEN, Fabrice RIVA ROVEDA et Marie VIARD
Les archivistes itinérants sont présents dans différents contextes institutionnels : intercommunalités, centres de gestion, Archives départementales, freelance. Leurs situations, modes opératoires et contextes d’intervention sont donc bien différents. Pourtant, tous ont les mêmes objectifs : convaincre de la nécessité de leur mission, sensibiliser sur les bonnes pratiques, s’adapter à tous les contextes (toujours dans les limites de l’acceptable). La table ronde organisée lors du colloque « L’archiviste-caméléon, médiateur du quotidien » et dont les propos sont retranscrits ici, permettra de découvrir ces spécificités des « archivistes prestataires ».
– Médiation par la valorisation patrimoniale : l’influence réciproque entre collecte et travaux scientifiques, par Guillaume NORMAND et Elsa QUÉTEL
Si les archives alimentent la recherche historique, celle-ci peut aussi être un outil portant la parole des archivistes dans leurs ambitions de collecte de documents. Au sein d’une des deux administrations parisiennes de l’action sociale (le Centre d’action sociale de la Ville de Paris), différentes actions de valorisation ont contribué à redéfinir la position des archivistes. Avec l’adjonction de travaux universitaires aux projets de valorisation patrimoniale internes, les archivistes ont proposé différents types de supports de médiation qui ont permis de communiquer sur les enjeux historiques et de faire remonter des sources à destination de chercheurs en quête de nouveaux matériaux d’étude. Le dialogue qui s’est instauré entre universitaires et archivistes a non seulement modifié et affiné les pratiques de collecte, voire de classement mais également offert un outil de négociation important entre producteurs et archivistes, améliorant l’adhésion des services aux procédures contraignantes de l’archivage. Ces échanges ont donc contribué à légitimer les interventions auprès des différents métiers en proposant aux travailleurs sociaux un regard distancié sur leurs pratiques et leur administration. Les difficultés parfois rencontrées dans ce travail de médiation montrent la nature intrinsèquement sensible des questions d’action sociale et l’intérêt de les penser sur un plan historique.
Réinventer la valorisation, des pratiques innovantes pour faciliter l’accès et l’utilisation des fonds
– Du président de salle à l’agent de médiation, récit d’une mutation au service du public, par Sylvie CLAUS
À l’automne 2015, les Archives départementales de la Savoie ont lancé un projet de rénovation de la relation au public. Dans le cadre du projet scientifique, culturel et éducatif adopté pour les années 2014-2017, il s’agissait de dresser un bilan des besoins et des attentes du public tout en déterminant les moyens de la collectivité et le mode de fonctionnement à adopter pour établir une concordance entre ce que nous allions faire ressortir de part et d’autre. Nous avons choisi de travailler en interne sur un mode participatif afin que chaque membre de l’équipe des Archives départementales se sente concerné et impliqué. Différents aspects de la relation avec le public ont été pris en compte, puisque nous avons inclus le site Internet dans la réflexion ainsi que le courrier (papier et électronique) pour les demandes de renseignements, de même que les copies d’actes et le standard téléphonique. Ce travail a abouti en juillet 2017 à une refonte des espaces et des missions d’accueil du public, avec d’un côté la consultation des documents (sous-entendu originaux, puisqu’une part significative de nos fonds est numérisée) et de l’autre l’orientation et le renseignement. Nous avons en outre prévu des ateliers participatifs avec le public pour communiquer différemment autour des fonds que nous conservons et des instruments de recherche accessibles.
– Intégrer le marketing à la médiation culturelle : un modèle d’archivistique ouverte, par Martine CARDIN et Christian DESÎLETS
Cet article expose les principaux problèmes qui font obstacle à l’exploitation des archives et propose de les résoudre dans un nouveau cadre méthodologique, celui de l’archivistique ouverte, dont les principes et l’architecture conceptuelle sont partiellement issus du domaine du marketing. Il développe ensuite les raisons pour lesquelles l’industrie de la publicité offre un terrain idéal pour expérimenter les solutions à ces problèmes. Il présente enfin les grandes lignes d’une initiative de recherche menée en ce sens à l’université Laval, et qui se déploie dans un ensemble de projets en cours. L’article se termine par la description de l’un de ces projets, qui concerne les archives de la principale agence de publicité au Canada, et dont les résultats préliminaires tendent à confirmer le potentiel de l’archivistique ouverte.
– L’archiviste, médiateur de la donnée ?, par Julien BENEDETTI et Maud PROFIZI JOUVE
De plus en plus de données sont collectées par les archivistes auprès des services producteurs. Dans un premier temps principalement portée sur les enjeux et les modalités de la collecte et de la pérennisation de ces données numériques, la réflexion de la profession s’oriente désormais sur la problématique de la communication et de la valorisation des données. Se pose donc la question de leur médiation auprès de différents publics. Les archivistes sont-ils légitimes et compétents comme médiateurs de la donnée ? Dans une première partie, nous démontrons que les archivistes ne semblent pas aujourd’hui identifiés comme tels. Nous poursuivons en tentant de mettre en évidence pourquoi et comment l’archiviste doit se saisir de ce rôle malgré des obstacles réels, tout en déconstruisant des blocages fantasmés par la profession. Enfin, nous proposons plusieurs exemples de modes de médiation de la donnée, de l’atelier au laboratoire d’innovation, pouvant s’inscrire dans les activités des archivistes. Ainsi notre propos a pour but de questionner non seulement le rôle de l’archiviste dans la médiation de la donnée, afin de fonder sa légitimité dans ce domaine, mais aussi de dessiner les limites de son champ d’intervention.
– Archiviste : l’arrivée sur le Web d’un métier « culture pop’ », par Sonia DOLLINGER
À l’heure où les services d’archives sont de plus en plus présents sur Internet, se pose la question de l’utilisation des nouveaux outils à leur disposition. En effet, les archivistes trouvent parfois que leur métier est mal connu et s’en désolent. Depuis longtemps déjà, nous lisons les articles dans lesquels les archivistes se plaignent d’un certain mépris à leur égard. Pourtant, Internet et les réseaux sociaux sont l’occasion pour chacun d’entre nous, s’ils sont bien utilisés, de contribuer à sortir nos archives de l’ombre et de faire partager notre passion pour la profession que nous avons choisie. Une bonne maîtrise des codes de langage et des techniques de communication sur ces réseaux contribue sans coût excessif à une valorisation auprès d’un large public que les services d’archives ne touchent pas forcément par des méthodes classiques. Les Archives municipales de Beaune ont pu expérimenter plusieurs types de réseaux sociaux et de communication sur Internet grâce à un fort soutien de la collectivité et une implication collective des agents du service. L’arrivée d’archivistes, pétris d’une culture populaire désormais ancrée dans les mœurs, offre de nouvelles opportunités pour inscrire les archives dans un monde contemporain en alliant rigueur scientifique et modernité.
– Oubliés de l’Histoire ? Quand des lycéens font revivre la mémoire d’un camp d’internement, par Vanina GASLY
Au-delà de ses missions traditionnelles, un service d’archives peut parfois devenir une interface privilégiée pour mettre en lumière un pan d’histoire locale méconnu. Plutôt que de travailler seul, il apparaît alors plus constructif de certes rechercher des collaborations avec ses interlocuteurs habituels, mais aussi d’intégrer des dispositifs où des partenaires motivés sauront enrichir le projet. C’est ainsi que le service des archives de la communauté d’agglomération Seine-Eure (Normandie), avec le concours de neuf lycéens issus de l’éducation prioritaire et de leurs enseignants, a commencé un travail de mémoire autour du camp d’internement de Tsiganes qui a existé à Louviers (Eure) durant la Seconde Guerre mondiale. Commémoration officielle, conférence, dossier pédagogique, mais surtout publication d’un livret inédit, où se côtoient sans distinction textes d’historiens et d’élèves : au travers de toutes ces actions, et surtout grâce à l’implication de jeunes gens fiers de participer à un tel projet, c’est un épisode douloureux et peu connu de l’histoire de la communauté tsigane qui a ainsi été porté à la connaissance du plus grand nombre.