Parfait exemple d’un ouvrage d’érudition soigneusement et méticuleusement établi par son auteur, les tomes sont organisés par seigneuries, en commençant par le domaine royal et les propriétés de l’évêque, duc et pair de Laon. L’exemplaire conservé par les Archives départementales a été déposé par Bruno Billon, descendant de Maxime de Sars : il s’agit d’une édition originale de 1924, ce qui la rend particulièrement précieuse. Les cinq tomes disposent d’une reliure en parchemin, marquée sur la couverture des armoiries de la famille de l’auteur.
Maxime de Sars est né le 10 avril 1886 au château d’Urcel. Après une licence de droit et des cours à l’École des chartes en tant qu’auditeur libre, il va se passionner pour l’histoire de la Picardie, multipliant les recherches et travaux d’écriture. Il publie entre 1908 et 1960, date de son décès, pas moins de 82 articles ainsi que de nombreux ouvrages et monographies sur des villes ou villages.
Par ses activités associatives, il incarne aussi la permanence des grandes familles de l’aristocratie laonnoise – auxquelles il appartient – dans les milieux de l’érudition savante du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il participe ainsi aux travaux de la Société historique et académique de Haute-Picardie, dont il est même le président, et à ceux de la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne. Il contribue enfin à la fondation de l’Association d’entraide de la noblesse française (ANF).
Personnage incontournable de la vie laonnoise, Maxime de Sars a laissé une œuvre considérable sur l’histoire du département et de la région, dont le Laonnois féodal demeure la création la plus emblématique.