Décès de Jean-Philippe LEGOIS

Pendant plus de 20 ans, il a été res­pon­sa­ble d’archi­ves muni­ci­pa­les, dans le Val d’Oise et en Seine-Saint-Denis, avant d’exer­cer plu­sieurs mis­sions au ser­vice de la mémoire étudiante : pré­fi­gu­ra­tion du pôle de res­sour­ces des mémoi­res étudiantes à Reims, chargé de mis­sion Alumni / Mémoires étudiantes au sein de l’Université de Reims - Champagne-Ardennes (URCA), et der­niè­re­ment chargé de la valo­ri­sa­tion de la recher­che au sein du labo­ra­toire EMA (École, muta­tions, appren­tis­sa­ges) au sein de l’Université de Cergy-Pontoise.

Il a exercé de nom­breux man­dats asso­cia­tifs, notam­ment à l’AAF, mais aussi au sein du Rn2A, qu’il a fondé, de l’IABD, et de la cité des mémoi­res étudiantes, dont il a été co-pré­si­dent. Nous sou­hai­tons rendre hom­mage à l’homme d’enga­ge­ment qu’il était.

S’enga­ger, tel était le mantra de Jean-Philippe Legois :

• S’engager dans le métier : sa vision de l’archiviste était celle d’un métier engagé, en faveur des archives, contre l’invisibilisation des minorités.
• S’engager pour les mémoires étudiantes, s’engager pour les archives de l’enseignement supérieur et de la recherche par la création du mouvement Aurore en 2005, devenu section pleine et entière de l’Association des archivistes français en 2012.
• S’engager dans la recherche en archivistique avec une thèse soutenue en 2023 à l’Université d’Angers sur un sujet engagé « Les archives orales à l’épreuve de l’histoire des contestations étudiantes des "années 1968" ».
• S’engager avec les autres : aux côtés des associations sœurs au sein de l’IABD comme avec les historiens, généalogistes, etc. en particulier avec la pétition lancée en 2013 ayant pour nom "Sans nom, l’histoire a-t-elle encore le même sens ? Citoyens contre le projet de règlement européen sur les données personnelles".
• Enfin s’engager dans l’action associative, en étant force de proposition ou en mettant en œuvre des opérations de plaidoyer.

Il s’agis­sait pour lui de prin­ci­pes impor­tants qu’il rap­pe­lait régu­liè­re­ment tout comme il appré­ciait par­ti­cu­liè­re­ment de faire réfé­rence à la bataille de Fréteval.

Le Conseil d’admi­nis­tra­tion actuel auquel s’asso­cient les pré­cé­dents et la per­ma­nence de l’AAF expri­ment tout leur sou­tien et pren­nent part à la peine de sa com­pa­gne, de sa famille et de ses pro­ches.