9 et 10 mars 2023, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Nancy

RASAD 2023 : Appel à communication

Le bureau de la section des archivistes départementaux de l’Association des archivistes français lance un appel à communication pour l’édition 2023 des rencontres annuelles de la section des archivistes départementaux (RASAD) qui se dérouleront aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle à Nancy sur le thème des politiques de classement.

vendredi 23 septembre 2022
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Les poli­ti­ques de clas­se­ment

Le clas­se­ment cons­ti­tue l’un des 4 piliers sur les­quels se fonde la pro­fes­sion d’archi­viste. Il cons­ti­tue le noyau autour duquel les autres actions s’arti­cu­lent, comme le montre son posi­tion­ne­ment dans les PSCE de nom­breux ser­vi­ces. Cependant, force est de cons­ta­ter que les archi­vis­tes se retrou­vent confron­tés aux masses de docu­ments col­lec­tés, aux par­ti­cu­la­ri­tés de cer­tains fonds (qu’il s’agisse de vracs numé­ri­ques sans méta­don­nées ou d’ensem­bles par­ti­cu­liè­re­ment volu­mi­neux et non struc­tu­rés), et à des pro­blè­mes struc­tu­rels nom­breux (manque de temps, de per­son­nel, perte des tech­ni­ques de clas­se­ment, etc.).

Dès lors, et en amont du trai­te­ment des fonds, il devient néces­saire de se poser des ques­tions à la fois métho­do­lo­gi­ques et stra­té­gi­ques, pour déga­ger des prio­ri­tés per­met­tant de satis­faire aux atten­tes des publics (cher­cheurs et admi­nis­tra­tions), sans pour autant obérer les capa­ci­tés du ser­vice à rem­plir ses mis­sions essen­tiel­les.

Dans le contexte actuel, face aux besoins tou­jours crois­sants des ser­vi­ces pro­duc­teurs notam­ment, les archi­vis­tes connais­sent une forte pres­sion pour s’enga­ger tou­jours plus avant dans des opé­ra­tions de col­lecte, de sélec­tion, d’archi­vage numé­ri­que, jusqu’à en délais­ser par­fois ce fon­de­ment du métier qu’est le clas­se­ment. Celui-ci néces­site à la fois des com­pé­ten­ces scien­ti­fi­ques et tech­ni­ques, selon la com­plexité du fonds à trai­ter, sa tem­po­ra­lité et son his­to­ri­que ; il néces­site également des moyens humains et finan­ciers en régres­sion cons­tante dans de nom­breu­ses col­lec­ti­vi­tés. Surtout, à mesure que s’accroît la col­lecte, les besoins en matière de clas­se­ment se diver­si­fient.

La poli­ti­que de clas­se­ment est spé­ci­fi­que à chaque ser­vice mais est rare­ment for­ma­li­sée. Elle s’ins­crit natu­rel­le­ment dans la stra­té­gie défi­nie dans le projet scien­ti­fi­que et cultu­rel et tra­duit une volonté d’ouver­ture des fonds et à la recher­che. Si elle peut se carac­té­ri­ser par la pro­duc­tion d’ins­tru­ments de recher­che, elle est également liée à la poli­ti­que cultu­relle du ser­vice (expo­si­tions, publi­ca­tions) et à la poli­ti­que de col­lecte.

Avant de faire le choix de clas­ser un fonds, l’archi­viste doit aujourd’hui agir et fonc­tion­ner, en mode projet, en se posant plu­sieurs ques­tions : com­ment faire le lien avec la stra­té­gie glo­bale du ser­vice ?
Quels besoins opé­ra­tion­nels sont néces­sai­res pour effec­tuer le clas­se­ment ? Quels outils et quelle métho­do­lo­gie doi­vent être déve­lop­pés ?

Pour répon­dre à ces ques­tions, les archi­vis­tes peu­vent appor­ter dif­fé­ren­tes répon­ses :
 Souvent vécu comme un tra­vail soli­taire, le clas­se­ment peut pour­tant deve­nir, au gré des tra­vaux, un projet d’équipe, voire un projet struc­tu­rant du ser­vice lorsqu’il s’ins­crit dans une démar­che plus large. Le clas­se­ment rentre dès lors plei­ne­ment dans une stra­té­gie de ser­vice.

 Une autre solu­tion peut être le recours à l’exter­na­li­sa­tion. Cependant, il impli­que lui aussi un pro­fond ques­tion­ne­ment en amont et oblige le ser­vice à avoir bâti une solide infra­struc­ture per­met­tant de répon­dre à toutes les sol­li­ci­ta­tions du pres­ta­taire (boîte à outils : guide de clas­se­ment défi­nis­sant la méthode et le niveau d’exi­gence ; poli­ti­que d’indexa­tion fixée avec exis­tence de réfé­ren­tiels locaux établis). Quelle partie du trai­te­ment exter­na­li­ser ? jusqu’où exter­na­li­ser ?

Finalement, peu importe les solu­tions choi­sies, le cons­tat reste iden­ti­que : seul le clas­se­ment permet l’accès aux archi­ves et à la recher­che. L’archi­viste doit tou­jours s’inter­ro­ger sur la fina­lité de son action : pour qui classe-t-il et pour quels usages ?

Vous avez envie de pré­sen­ter vos réflexions ou vos expé­rien­ces en lien avec l’élaboration ou la mise en œuvre d’une poli­ti­que de clas­se­ment ? Qu’il s’agisse d’abor­der la métho­do­lo­gie, les cri­tè­res stra­té­gi­ques, les ques­tions de fond, les ques­tions de moyens (for­ma­tion, exter­na­li­sa­tion, etc.) ou tout autre sujet lié : n’hési­tez pas !

Envoyez votre proposition avant le 30 octobre 2022 sous la forme d’un texte de 500 mots maximum (avec titre, nom et prénom du/des intervenant(s), institution de rattachement, mail et numéro de téléphone) :
 à Juliette Gaultier : jgaultier@ardeche.fr
 en ajoutant Claire Larrieux, déléguée générale de l’AAF : delegation_generale@archivistes.org, en copie de votre mail.
Nous vous remercions de préciser s’il s’agit d’une intervention (durée de 20 mn) ou d’un projet de table ronde (10 à 20 mn par intervention) ou d’une proposition d’atelier pratique.
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