Perle de la bibliothèque des Archives de la Somme

Maurice Cosserat, biblio­phile averti, amié­nois de nais­sance, était issu d’une grande famille d’indus­triels du tex­tile. Sa biblio­thè­que, com­po­sée à l’ori­gine de 10 000 ouvra­ges, est aujourd’hui conser­vée aux Archives dépar­te­men­ta­les de la Somme. Elle ras­sem­ble plus 4 000 mono­gra­phies, envi­ron 3 000 bro­chu­res éditées en très peu d’exem­plai­res et un peu plus de 80 titres de pério­di­ques.
Elle a été donnée aux Archives de la Somme par le biais du Conseil géné­ral en 1972.
Après avoir été entre­po­sés dans les gre­niers d’une abbaye ouverts à tous vents, et sur­tout aux pigeons, les livres ont subi une désin­fec­tion puis sont arri­vés aux Archives dépar­te­men­ta­les. Le tra­vail de cata­lo­gage a été réa­lisé sur deux années et le fruit de cette opé­ra­tion est désor­mais acces­si­ble sur le site des Archives de la Somme.
L’ex-libris est com­posé d’une vue d’Amiens avec des tis­se­rands au tra­vail, et la devise Che sent tele de lange (en picard, « ce sont tel­liers de linge » ou « ce sont des tis­se­rands de laine »), qui rap­pel­lent natu­rel­le­ment les acti­vi­tés tex­ti­les de la famille Cosserat en même temps que son goût pour l’his­toire d’Amiens.