En cette rentrée, où l’enjeu non seulement de la commercialisation, mais aussi de la surveillance des données personnelles devient notoirement majeur, le cap des 50 000 signataires (de France et de bien d’autres pays) de notre pétition citoyenne #EUdataP (http://www.change.org/EUdataP) a été dépassé !
En plus de "Liberté pour l’histoire" (présidée par Pierre Nora), l’Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche (AHCESR, présidée par Nadine Vivier) nous a rejoints la semaine dernière : http://ahcesr.hypotheses.org/199#mo....
L’émission "Ce soir ou jamais" sur France 2 a donné, ce vendredi 25 octobre, la parole à Katell Auguié, vice-présidente de l’AAF :
(à partir de la minute 1’22 pour cette partie sur le "droit à l’oubli").
Où en est l’Union européenne sur ce dossier ?
Pendant ce temps, dans les instances européennes, le dossier avance... Ou plutôt recule ... Et toujours dans la plus grande opacité...
Le 21 octobre 2013, la commission « Libertés civiles » (LIBE) du Parlement européen a mandaté Jan Philip Albrecht pour négocier le texte du règlement, avec le Conseil (des gouvernements des 28 États membres) et la Commission européenne dans le cadre du trilogue.
Quelques jours plus tard, les 28 chefs d’Etat se sont mis d’accord pour repousser l’adoption du fameux règlement finalement à 2015 "au plus tard".
C’est pour quand, la transparence ?
Sous couvert de "transparence" matinée de "protection du processus décisionnel" du Conseil de l’Union européenne, le Secrétariat général du Conseil européen a refusé officiellement, par écrit, cet été, de nous communiquer les éléments du débat du Conseil, notamment la position de la délégation française en date du 19 avril 2013.
Les décideurs européens semblent donc rester sourds et très peu de parlementaires européens ont répondu, clairement, à nos interpellations citoyennes.
Et maintenant ?
Aussi plutôt que de continuer à se mobiliser contre un projet de règlement européen qui ne verra peut-être jamais le jour (en tout cas sous sa forme initiale) et refusant de jouer le petit jeu des lobbies (dont nous n’avons ni les moyens, ni le goût), nous souhaitons pouvoir travailler concrètement à l’élaboration de mesures concrètes permettant un véritable équilibre entre droit à la mémoire et à la recherche et "droit à l’oubli" ou ce que nous préférons appeler la protection de la vie privée des citoyens.
Réitérant notre souhait de voir ce temps gagné utilisé de manière intelligente et productive, le Conseil d’administration de l’AAF a mandaté son bureau pour clôturer, en accord avec ses partenaires (Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Fédération française de généalogie, Geneanet, Interassociation Archives Bibliothèques Documentation, Liberté pour l’histoire, Limonade & Co, Revue française de généalogie) la pétition citoyenne lancée en mars dernier. Nous remettrons la liste des "pétitionnaires" au cabinet du Premier ministre et à la Commission européenne.
Nous comptons également proposer à ces interlocuteurs, mais aussi à d’autres acteurs concernés par cette question de constituer des groupes de travail pour élaborer des mesures concrètes et équilibrées.