Appelons les candidats à se prononcer !
Après la mobilisation de plus de 51 000 citoyen-ne-s en France, dans l’Union européenne et même au-delà, contre la suppression totale ou l’anonymisation des données personnelles (pétition #EUdataP), le conseil européen avait décidé de reporter l’examen du projet de règlement sur les données personnelles en 2015. Mais, surprise, le Parlement européen a voté, juste avant son renouvellement, un projet de règlement sur la protection (et la conservation) des données à caractère personnel le 12 mars dernier.
Malgré des avancées non-négligeables, les dispositions prévues par ce texte sont insuffisantes pour permettre aux citoyens d’accéder facilement aux informations les concernant et de préserver la mémoire de notre société.
L’Association des archivistes français a donc décidé de s’associer à nouveau à certains de nos partenaires de cette mobilisation citoyenne (Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Association des professeurs d’histoire-géographie, Fédération française de généalogie, Limonade & Co) pour interpeller les partis politiques présentant des listes aux élections européennes du 25 mai prochain sur cet enjeu important : l’articulation entre la protection des données personnelles et la question des archives.
Nous appelons tou-te-s les citoyen-ne-s à en faire de même en se réappropriant le texte de ce courrier que nous rendons public. Nous comptons également rendre publiques les réponses... et non-réponses.
Nous avons pris contact avec les associations d’archivistes des 27 autres pays de l’Union européenne afin qu’ils puissent entamer les mêmes démarches et informerons chacun-e des avancées sur notre site Internet.
Dans le souci d’une démarche constructive pour tous qui permettra de trouver un équilibre entre « droit à l’oubli » et devoir de mémoire, nous continuons d’être une force de proposition au niveau national. Nous avons été reçus par plusieurs commissions sénatoriales. Avec la Fédération française de généalogie, nous allons également proposer un cadre de travail commun à la CNIL.
Nous sommes de plus en plus persuadés que les avenirs des archives et de la citoyenneté sont intimement liés et que, dans un environnement numérique, l’harmonisation des lois dites « CNIL », « CADA » et du code du patrimoine devient une des urgences incontournables.