Après les affaires PRISM, NSA et Snowden, la question de la protection (et de la conservation) des données personnelles sera un des enjeux européens des mois et années à venir... La dernière affaire concernant les amendements au projet de règlement européen (sur la protection des données à caractère personnel) déposés au nom du député européen belge Louis Michel montre, à nouveau, l’importance citoyenne (et archivistique) de ces questions.
Les 24 et 25 octobre 2013, les 28 chefs d’Etat ont décidé de repousser l’adoption de ce projet finalement à 2015. Aussi, avons-nous décidé, de notre côté, de clore la pétition citoyenne #EUdataP (http://www.change.org/EUdataP). L’AAF, avec ses partenaires français (Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Fédération française de généalogie, Geneanet, Interassociation Archives Bibliothèques Documentation, Liberté pour l’histoire, Limonade & Co, Revue française de généalogie) l’a officiellement fermé le mercredi 20 novembre 2013, à Paris, lors du Salon des Maires et des collectivités locales.
La pétition a donc réuni 51085 signataires (de France, de Belgique et de bien d’autres pays... Détails à venir) !
A l’occasion de la Conférence annuelle de l’ICA/ Conseil international des Archives « Responsabilité, transparence et accès à l’information » (23-24 novembre), l’AAF, l’AAFB (Association des archivistes francophones de Belgique) et la section SPA (section des associations professionnelles) ont organisé une conférence de presse, hier, vendredi 22 novembre 2013, à 18h, aux Archives de la Ville de Bruxelles pour remettre la liste des « pétitionnaires » à Viviane Reding ou son équipe.
Nous ne doutons pas que les décideurs sauront entendre et écouter les citoyens, dans toutes leurs préoccupations, ainsi que les professionnels des archives, totalement conscients de l’enjeu de trouver des mesures précises permettant un véritable équilibre entre droit à la mémoire et « droit à l’oubli » ou ce qu’il convient d’appeler, plutôt, la protection de la vie privée des citoyens.
Nous comptons également proposer à d’autres acteurs concernés et soucieux de faire avancer ces questions de constituer des groupes de travail pour élaborer des mesures concrètes et équilibrées.