Mais, surprise, le Parlement européen a voté, juste avant son renouvellement, un projet de règlement sur la protection (et la conservation) des données à caractère personnel le 12 mars der-nier. Malgré des avancées non-négligeables, les dispositions prévues par ce texte sont insuffisantes pour permettre aux citoyens d’accéder facilement aux informations les concernant et de préserver la mémoire de notre société.
L’AAF a donc décidé de s’associer à nouveau à certains de ses partenaires (Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Association des professeurs d’histoire-géographie, Fédération française de généalogie, Limonade & Co) pour interpeller les partis politiques présentant des listes aux élections européennes du 25 mai dernier sur cet enjeu important : l’articulation entre la protection des données personnelles et la question des archives. D’autres associations professionnelles ont relayé cette interpellation, notamment en Italie, Allemagne, Grèce...
Pour ce qui est de la France, nous n’avons reçu qu’une seule réponse, celle du Parti socialiste, que nous rendons ici publique. Recherchant toujours un équilibre entre « droit à l’oubli » et droit à la mémoire, nous restons vigilants quant à ce qui se prépare tant chez les "géants de l’Internet" qu’au niveau de l’Union européenne.
Suite à la décision de la Cour de justice des communautés européennes, le 13 mai dernier, Google, notamment, propose, depuis le 29 mai, un formulaire en ligne qui permet aux internautes européens de demande la suppression de résultats de recherche, associés à leur nom et qu’ils ne souhaitent pas voir apparaître.
Attentifs à ces nouvelles démarches, nous comptons les suivre pour en dégager les points positifs comme négatifs et restons vigilants, comme cela a pu être récemment mentionné dans ce reportage de France 24.