La réforme du concours d’entrée à l’Institut national du patrimoine pour les conservateurs du patrimoine de la spécialité Archives
Position de l’Association des archivistes français
L’Association des archivistes français a toujours manifesté son engagement en faveur d’une pleine reconnaissance professionnelle du métier d’archiviste, qu’il s’agisse du secteur public ou du secteur privé.
C’est à ce titre qu’il est important de rappeler que le diplôme initial n’est jamais qu’une clé d’entrée dans la profession et que le parcours individuel du professionnel des archives contribue très largement à son développement et par là même à son champ de compétences.
Pour autant, les débats actuels sur le parcours à accomplir pour entrer à l’INP dans la spécialité archives nous semblent poser un certain nombre de questions sur les fondamentaux nécessaires à la pratique du métier.
L’AAF prend acte de l’ouverture du concours de conservateur de patrimoine (archives) à tout titulaire d’un diplôme universitaire de niveau bac + 3, sur le modèle de recrutement de tous les cadres (catégorie A) de la fonction publique, tout en attirant l’attention sur le fait que le statut de haut fonctionnaire auquel aboutit le corps des conservateurs justifierait que ce concours soit positionné à un niveau bac + 5.
C’est en cela que l’AAF suit avec intérêt les propositions actuelles qui doivent combiner les exigences suivantes :
- permettre une sélection des candidats par le biais d’un concours ouvert ;
- définir les épreuves d’un concours sélectionnant sur la base de connaissances scientifiques et archivistiques de haut niveau ;
- prendre en compte le statut des élèves de l’Ecole nationale des Chartes (élèves fonctionnaires).
Les épreuves du concours d’accès au corps des conservateurs du patrimoine de la spécialité archives doivent prendre en compte l’ensemble de ces exigences.