Archiviste chez Sanofi-Aventis

Propos d’Hervé Bousquet, recueillis en 2005

vendredi 1er juillet 2005
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1. Comment êtes-vous devenu archiviste ? Quel a été votre parcours professionnel ?

A l’ori­gine, j’ai fait du Droit et des Lettres puis une for­ma­tion de comp­ta­ble d’entre­prise.
Mon par­cours pro­fes­sion­nel est assez aty­pi­que : j’ai exercé plu­sieurs métiers avant d’être archi­viste : secré­taire-comp­ta­ble, res­pon­sa­ble du maga­sin dans un labo­ra­toire phar­ma­ceu­ti­que... Je suis rentré dans le groupe Sanofi en 1992, et j’ai inté­gré le ser­vice des archi­ves en 1995. En 2002, j’ai obtenu une licence de ges­tion de l’infor­ma­tion et de conduite de pro­jets qui s’est dérou­lée à Angers et Paris, deux jours par mois, pen­dant deux ans et a donné lieu à la rédac­tion d’un mémoire, sur le thème « L’orga­ni­sa­tion de l’archi­vage des Relations Humaines : archi­vage et indexa­tion des dos­siers du per­son­nel ».

2. Pouvez-vous nous décrire votre travail au quotidien ?

Nous sommes huit dans le ser­vice des archi­ves cen­tra­les. J’ai notam­ment en charge les pro­jets spé­ci­fi­ques : l’archi­vage des don­nées concer­nant les « Relations Humaines » (nom du ser­vice Ressources Humaines de Sanofi-Aventis), l’archi­vage électronique pour tout ce qui concerne la fis­ca­lité, les bul­le­tins de paie et les décla­ra­tions annuel­les Urssaf et Retraite. Je m’occupe également des rela­tions avec les Tiers Archiveurs (pres­ta­tai­res de ser­vice).

Sur ces pro­jets, je suis en rela­tion avec les infor­ma­ti­ciens et les cor­res­pon­dants métiers, entre autres les cor­res­pon­dants « Relations Humaines » et Fiscalité des dif­fé­rents sites de Sanofi (ce qui repré­sente une cen­taine de per­son­nes)...

3. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

L’ouver­ture sur tous les métiers du groupe. Les dif­fé­ren­tes recher­ches confiées aux archi­vis­tes deman­dent une très bonne connais­sance du Groupe, des socié­tés et des filia­les. Cette connais­sance se ren­force au quo­ti­dien du fait de la très grande impli­ca­tion de tous les acteurs de l’entre­prise sur ces pro­jets trans­ver­ses. Par exem­ple nous devons pou­voir recons­ti­tuer les dos­siers, connaî­tre l’his­toire des pro­duits... Nous sommes en contact avec les cor­res­pon­dants archi­ves au sein de toutes les direc­tions et les cor­res­pon­dants métiers des dif­fé­rents sites, qui pré­ci­sent régu­liè­re­ment ce qui est stra­té­gi­que pour eux et l’évolution de leurs besoins.

4. Quels sont pour vous les principaux enjeux pour la profession d’archiviste à l’avenir ?

La déma­té­ria­li­sa­tion des archi­ves oriente notre métier vers des consi­dé­ra­tions plus tech­ni­ques et un tra­vail de fond sur les docu­ments et leur contenu. Les sup­ports électroniques amè­nent un confort d’uti­li­sa­tion et une accé­lé­ra­tion de la res­ti­tu­tion mais exi­gent une main­te­nance accrue des docu­ments et des sys­tè­mes.

Les notions de temps ne seront plus les mêmes en regard de ce que connais­sait le métier. Les docu­ments archi­vés sont consul­tés de plus en plus tôt et de plus en plus fré­quem­ment, les archi­ves cons­ti­tuent donc un énorme fond docu­men­taire.
L’archi­viste doit conci­lier péren­nité et réac­ti­vité. L’usage domes­ti­que géné­ra­lisé d’Internet et la judi­cia­ri­sa­tion du monde de l’entre­prise rend nos clients très exi­geants sur un accès ins­tan­tané aux docu­ments stra­té­gi­ques.

5. Quelle est selon vous la place des archives et de l’archiviste dans l’organisation ?

Leur place est cen­trale : les archi­vis­tes col­lec­tent, conser­vent et res­ti­tuent l’infor­ma­tion. Il est vive­ment sou­hai­ta­ble que la fonc­tion archi­ves soit rat­ta­chée le plus haut pos­si­ble dans l’orga­ni­sa­tion soit direc­te­ment au Président Directeur Général, soit au secré­ta­riat géné­ral. Chez Sanofi-Aventis, nous dépen­dons ainsi du secré­ta­riat géné­ral.

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