Réuni en Conseil d’administration le vendredi 16 juin 2017, les administrateurs ont souhaité rendre public, dans le présent communiqué, leur réaction suite à la parution du décret n°2017-719.
Comme le prévoyait la loi adoptée en juillet dernier, ce décret fixe notamment les modalités pratiques de mise en Å“uvre d’un archivage électronique mutualisé entre plusieurs services publics d’archives et les conditions de dépôt d’archives communales de plus de 50 ans auprès des services d’archives d’intercommunalités, nouveaux venus d’un réseau bicentenaire mais devenus incontournables au niveau local. Hélas, les conditions d’application de ce décret restent floues.
De même, l’article 2 du décret, complétant l’article R 212-4 du Code du patrimoine, définit notamment les missions d’un service public d’archives : collecter, conserver, évaluer, organiser, décrire, communiquer, mettre en valeur et diffuser des archives publiques.
Contrairement à ce qui avait été espéré – et ce pour quoi l’Association des archivistes français s’était mobilisée – la définition d’un service public d’archives (apte notamment à assurer la conservation mutualisée d’archives numériques) s’arrête là : rien n’est dit sur les infrastructures à mettre à disposition par la collectivité pour assurer des conditions de conservation adaptées à ces missions ; rien n’est dit non plus sur les qualifications requises des archivistes qui y exercent.
L’occasion était pourtant trop belle de voir reconnues les compétences, la technicité et l’expertise des professionnels qui y sont affectés… L’AAF ne peut donc que regretter qu’elle n’ait pas été saisie et va proposer à ses adhérents de s’emparer du sujet.