La première partie consacrée à l’ostéologie, composée de 67 planches gravées au burin, présente les dessins au trait fin et les noms en français et en latin des os décrits. Gamelin a ajouté des vignettes à l’eau-forte, représentant des tableaux historiques, des scènes de genre dont il est spécialiste et dans lesquels la mort est omniprésente et les squelettes animés. La deuxième partie, composée de 55 planches gravées « à la manière du crayon », traite de la myologie. Accompagnée de compositions artistiques à l’eau-forte et de textes explicatifs, elle présente des écorchés dans différentes postures. L’artiste joue des contrastes pour souligner les reliefs musculaires et ce que la dissection permet de découvrir. Il insère des compositions religieuses dans ses planches d’anatomie, introduites par une gravure en frontispice représentant Saint-Barthélemy qui, d’après la tradition latine, aurait été écorché vif. Malgré la beauté de l’œuvre, le succès ne fut pas au rendez-vous !
Ce recueil, en deux volumes, vient de la bibliothèque de Léon Nelli, acquise par le département de l’Aude en 1933. Amateur d’art, intéressé par toutes les branches du savoir humain, cet érudit carcassonnais avait réuni une série de livres rares intéressant la langue d’Oc et l’histoire du Languedoc. La richesse de ses documents d’archives, aussi conservés pars les Archives départementales de l’Aude, témoigne de la diversité de ses centres d’intérêt et de l’acuité de ses connaissances.