Vous avez publié, dans la Gazette du 11 août 2008, dans le cadre de votre série d’été « concours de nouvelles », un texte intitulé « l’archiviste ».
Ce texte se présente comme une Å“uvre de fiction, mettant en scène un improbable fonctionnaire auquel aucun des poncifs attribués à notre profession n’est épargné. Mais passons. Les directeurs généraux des services, qui s’occupent rarement personnellement de leurs archives, ont le droit, surtout sous le couvert de la fiction, d’imaginer les archivistes comme il leur semble, et même de façon surannée. Gageons que l’auteur n’a guère eu l’occasion de rencontrer des membres de notre profession, elle aurait du mal à faire coïncider ses fantasmes et la réalité.
Là n’est toutefois pas l’essentiel. Il est dans la conclusion de la nouvelle où le maire (et sa démarche est présentée comme positive et facteur de progrès), décide de confier l’archivage de sa mairie à une société privée, nommément désignée. Or, renseignements pris, cette société existe bel et bien.
Du coup, cette nouvelle prend un parfum plutôt amer voire nauséabond et apparaît comme une publicité déguisée dénigrant le secteur public d’une profession afin de mettre en avant une société précise et à but évidemment lucratif.
L’association des archivistes français ne peut que réagir vivement à ce texte et nous vous demandons de bien vouloir publier le communiqué ci-dessous.