Le premier volet du programme DCANT, 2015-2017, comportait un axe « Simplification et sécurisation de l’administration de la preuve et gestion du patrimoine immatériel » largement consacré à l’archivage, et qui a abouti à la publication de l’étude sur le développement de l’archivage électronique dans les territoires.
Le deuxième volet a été lancé en décembre pour la période 2018-2020. Il s’articule autour de quatre thématiques :
– Construire un socle commun d’applications, de briques numériques, de référentiels et de cadres partagés pour accélérer la transformation numérique des territoires
– Garantir une gouvernance partagée entre l’État et les collectivités territoriales de la transformation numérique des territoires
– Contribuer à une approche globale de la donnée au service des politiques d’intérêt général dans les territoires
– Faciliter le passage à l’échelle de l’administration numérique dans les territoires
Les travaux de ce nouveau programme sont guidés par une feuille de route renouvelée tous les 6 mois. La première livraison a eu lieu il y a peu et les premiers documents sont désormais disponibles.
Par ailleurs, le programme DCANT a lancé une enquête afin de connaître les besoins des collectivités en matière d’infrastructure et d’hébergement, et notamment autour du cloud computing.
Un projet de cloud d’État est actuellement en réflexion, il serait ouvert aux services de l’État mais également aux collectivités territoriales. Cette question soulève de nouveau la problématique de la souveraineté du cloud pour la conservation des archives publiques, une évolution règlementaire pourrait être décidée afin de permettre un hébergement ailleurs qu’en France et c’est un point important à suivre.
En effet, jusqu’à présent, la note d’information DGP/SIAF/2016/006 du 5 avril 2016 cosignée par le SIAF et la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) précise bien que « L’utilisation d’un cloud non souverain, qui, par définition, ne permet pas de garantir que l’ensemble des données sont stockées et traitées sur le territoire français, est donc illégale pour toute institution produisant des archives publiques, dont les collectivités territoriales, leurs groupements et établissements publics » (voir également le billet du blog).
Pour plus d’information sur le cloud, vous pouvez vous reporter au dossier du n° 126 (juillet-septembre 2018) d’Archivistes !.
L’AAF est identifiée comme partenaire du programme DCANT et continuera de suivre ses travaux. Par les thématiques abordées, les échanges avec les différentes instances représentées et les impacts de ces réflexions sur la dématérialisation et le numérique dans les territoires, cette participation est nécessaire, importante et enrichissante. Nous ne manquerons pas de vous tenir régulièrement informé.