Résumé :
Deux archivistes apportent ici leur contribution aux discussions sur la nouvelle loi d’archives française parue en juillet 2008. Elles reviennent sur la diminution des délais de communication, tout en s’élevant contre la création d’archives incommunicables et en soulignant les difficultés concrètes d’application. La protection de la vie privée, qui fait débat, est particulièrement analysée : sa définition, la communication des informations s’y rapportant, le traitement des données nominatives collectées informatiquement. Alors que les nouveaux modes de production documentaire font peser un risque réel sur la qualité des archives conservées et la possibilité d’y accéder, ces questions méritent attention, car l’accès aux archives, en démocratie, est un droit et un gage de transparence.