Mise à jour du 14 février :
L’Association des étudiants et diplômés en Archivistique d’Aix-Marseille (AEDA-UP) se porte solidaire de cette action et dénonce également les dysfonctionnements lors des différents concours de recrutement d’archivistes dans la fonction publique par une motion de soutien. L’AAF la remercie.
Communiqué :
L’année 2013 a vu se multiplier les dysfonctionnements lors des différents concours de recrutement d’archivistes dans la fonction publique : parcours du combattant pour l’inscription aux concours d’assistant et d’assistant principal de conservation du patrimoine ; perte de nombreux postes au concours d’attaché, alors même que les collectivités peinent à recruter des titulaires ; six postes sur treize non pourvus aux concours externes de conservateur du patrimoine.
Alors même que notre profession est en plein renouveau, comme en atteste le dynamisme de notre association, alors que les universités et l’école nationale des chartes forment chaque année des professionnels qualifiés et en prise avec les réalités de notre métier, les employeurs publics ne parviennent plus à assurer les conditions du recrutement de leurs archivistes. Problèmes techniques d’organisation des concours ; épreuves souvent inadaptées aux besoins réels de la profession ; désintérêt de l’INP ou du CNFPT pour une spécialité intégrant de plus en plus des problématiques juridiques et électroniques à côté des compétences classiques de valorisation du patrimoine : autant de problèmes auxquels des réponses rapides doivent être apportées par les pouvoirs publics.
C’est pourquoi l’AAF se mobilise, depuis juin dernier, pour sensibiliser les autorités organisatrices des concours et contribuer à leur rénovation. Avec plusieurs associations professionnelles de bibliothécaires, faisant également partie de l’Interassociation archives bibliothèques documentation (IABD), l’association a participé le 18 novembre 2013 à une rencontre avec la direction générale des collectivités locales sur le dernier concours d’assistant. Elle vient d’interpeller les ministres de la culture et de l’intérieur, ainsi que le CNFPT, sur le concours de l’INP. Elle va également intervenir auprès des centres de gestion sur celui d’attaché de conservation.
L’AAF a conscience que toutes ces questions s’inscrivent dans la nécessaire remise à plat de la place de la « filière culturelle » au sein des fonctions publiques. C’est le sens du communiqué de presse commun publié le 6 janvier 2014 suite au rapport de Bernard Pêcheur avec l’ABF (Association des Bibliothécaires de France), l’ACIM (Association pour la Coopération des Professionnels de l’Information Musicale), l’ADBDP (Association des Directeurs de Bibliothèques Départementales de Prêt), l’ADBGV (Association des Directeurs des Bibliothèques municipales et des Groupements intercommunaux des Villes de France) et l’AGCCPF (Association des Conservateurs des Collections Publiques de France).
Le secteur public, y compris dans sa phase de « modernisation » et de « mutualisation », a un besoin croissant de professionnels des archives ; les employeurs publics, conscients de leurs besoins archivistiques, ont créé de nombreux postes ces dernières années : agissons maintenant pour une vraie reconnaissance de nos qualifications !