28 et 29 novembre 2013, à Rennes

« Les nouvelles urgences de la culture »

 
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L’asso­cia­tion des Directeurs des affai­res cultu­rel­les des gran­des villes et agglo­mé­ra­tions de France (ADAC-GVAF) orga­nise les 28 et 29 novem­bre à Rennes (35) deux jour­nées de réflexion inti­tu­lées « Les nou­vel­les urgen­ces de la culture ».

« Les nou­vel­les urgen­ces de la culture en milieu urbain », deux jour­nées d’agi­ta­tion d’idées, pro­po­sées par l’ADAC-GVAF
en par­te­na­riat avec l’ANDEA, le réseau Culture 21, Banlieues d’Europe, le SNCP, l’AUC, la ROF, l’asso­cia­tion des FRAC, Art Factories, ArteFact, l’asso­cia­tion des Scènes Nationales, la FNEIJMA, le SMA, la FEDUROK, Conservatoires de France, l’ACCN, Canopéea, la FFEC, la DCA, la NACRe, ARTECA, l’ACDC, le FSJ, l’ADBGV, l’ACID, l’AGCCPF, le SYNAVI, la Fedurok, l’UFISC, l’AAF, THEMAA, La FILL, la FNAR, le Syndeac, la FRAAP, le CIPAC, la DCA, la FFEC, Territoire de cir­ques, ARTeFact, le comité de liai­son des EPCC, le COUAC, l’UFISC, la CPDO, réseau CD1D, l’AAAP…
28 et 29 novem­bre 2013

Rennes : Le Liberté, Scène de Musiques Actuelles
Les direc­teurs des affai­res cultu­rel­les des col­lec­ti­vi­tés loca­les se retrou­vent placés au centre des dif­fé­rents enjeux et ques­tion­ne­ments qui tra­ver­sent le champ des poli­ti­ques cultu­rel­les rele­vant de l’inter­ven­tion publi­que. Chargés de coor­don­ner l’action des dif­fé­ren­tes ins­ti­tu­tions cultu­rel­les implan­tées sur leur ter­ri­toire, d’ins­truire auprès de leurs élus les dif­fé­ren­tes formes de sou­tien apporté aux acteurs asso­cia­tifs, ils assu­rent de fait un rôle de co-maî­trise d’ouvrage des poli­ti­ques cultu­rel­les, appor­tant leur exper­tise au ser­vice de l’élaboration du projet poli­ti­que de leur col­lec­ti­vité.
Il leur appa­raît aujourd’hui que les fon­de­ments des poli­ti­ques cultu­rel­les des villes demeu­rent encore for­te­ment empreints des concep­tions issues des poli­ti­ques natio­na­les des années 60, dont les modes d’inter­ven­tion dans les col­lec­ti­vi­tés ont été trans­po­sés, décli­nés, com­plé­tés, sou­vent enri­chis à l’échelle locale.
Il semble que ces modè­les fon­da­teurs aient atteint la limite de leur per­ti­nence et qu’il convienne de les réin­ven­ter. Or, dans le contexte actuel de raré­fac­tion des finan­ce­ments publics, alors que les élus atten­dent de leur admi­nis­tra­tion qu’elle mobi­lise son énergie pour conce­voir et mette en place de nou­veaux dis­po­si­tifs artis­ti­ques et cultu­rels qui puis­sent répon­dre à l’évolution des pra­ti­ques et atten­tes des habi­tants, les res­pon­sa­bles des affai­res cultu­rel­les consa­crent la majeur partie de leur temps à gérer au mieux les ten­sions bud­gé­tai­res crois­san­tes en ten­tant notam­ment de sauver le fonc­tion­ne­ment de l’exis­tant. Il en résulte un repli sur les ins­ti­tu­tions et les par­te­nai­res his­to­ri­ques ainsi qu’une dif­fi­culté à pou­voir sus­ci­ter et sou­te­nir de nou­vel­les ini­tia­ti­ves, de nou­veaux cadres, de nou­veaux modè­les.
Dans le même temps, on assiste à un bou­le­ver­se­ment radi­cal des pra­ti­ques et à l’ins­tau­ra­tion d’une rela­tion immé­diate et sin­gu­lière entre les citoyens et les indus­tries cultu­rel­les.
On peut ainsi crain­dre qu’à terme la notion même de poli­ti­que cultu­relle ne se résume à une mis­sion de ges­tion des ins­ti­tu­tions et d’événements, eux-mêmes peu à peu déconnec­tés des atten­tes et des pra­ti­ques dont l’évolution relè­ve­rait désor­mais d’une seule logi­que libé­rale, renon­çant ainsi à l’utopie d’un projet social et poli­ti­que.
C’est pour­quoi il appa­raît aujourd’hui urgent de ques­tion­ner le pré­sent sans tabou et de contri­buer à la réin­ven­tion des fon­de­ments d’une nou­velle poli­ti­que cultu­relle. En effet, cette ren­contre s’ins­crit dans un calen­drier électoral déter­mi­nant (élections loca­les en 2014 et 2015) et un pro­gramme poli­ti­que ambi­tieux – plan sur l’éducation artis­ti­que et réforme des ryth­mes de l’enfant, loi d’orien­ta­tion sur la créa­tion artis­ti­que, loi des patri­moi­nes - pour lequel les villes et agglo­mé­ra­tions, prin­ci­paux finan­ceurs de la culture, doi­vent être force de pro­po­si­tion.
Une forme ité­ra­tive et par­ti­ci­pa­tive
Dès le début de la démar­che, l’ADAC GVAF a pro­posé aux dif­fé­ren­tes asso­cia­tions pro­fes­sion­nel­les qui repré­sen­tent la diver­sité de l’inter­ven­tion cultu­relle de s’asso­cier à elle : les asso­cia­tions des pro­fes­sion­nels ins­ti­tu­tion­nels (biblio­thè­ques, musées, conser­va­toi­res, archi­ves, lieux de spec­ta­cle), les asso­cia­tions d’artis­tes (socié­tés civi­les, maison des artis­tes, orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les,....). Il ne s’est donc pas agi de « consul­ter » ces dif­fé­rents par­te­nai­res pour pro­po­ser, dans une vision pyra­mi­dale, la posi­tion des DAC, mais bien de défi­nir une appro­che par­ta­gée, sans hié­rar­chi­sa­tion des fonc­tions des uns et des autres, en accep­tant également de faire bouger nos pro­pres pra­ti­ques. La majeure partie des asso­cia­tions sol­li­ci­tées, soit une qua­ran­taine au total, a répondu pré­sent et adhéré à la démar­che pro­po­sée.
Aussi, l’orga­ni­sa­tion même de la démar­che, telle que pensée ini­tia­le­ment, a-t-elle évolué dans sa forme et son orga­ni­sa­tion tout au long des dif­fé­rents temps d’ate­liers et de ren­contres avec les asso­cia­tions par­te­nai­res dans une démar­che de co-cons­truc­tion volon­tai­re­ment souple et non figée.

Organisation géné­rale
Travail pré­pa­ra­toire aux Rencontres de Rennes : quatre ate­liers
Depuis envi­ron un an, quatre ate­liers thé­ma­ti­ques se sont réunis à plu­sieurs repri­ses selon leur propre rythme avec des repré­sen­tants des dif­fé­ren­tes asso­cia­tions volon­tai­res.
Chaque ate­lier était piloté par un ou deux repré­sen­tants de l’ADAC GVAF et un ou deux repré­sen­tants d’autres asso­cia­tions.
Le fruit de ces ate­liers, également enri­chis de contri­bu­tions écrites d’asso­cia­tions, a abouti à la pro­duc­tion d’un texte écrit pré­sen­tant un état des débats menés.
Une qua­ran­taine de per­son­nes ont par­ti­cipé à ces tra­vaux pré­pa­ra­toi­res.
Les thé­ma­ti­ques des quatre ate­liers étaient pro­po­sées de la façon sui­vante :
1) com­ment défi­nir le concept de culture aujourd’hui et demain ? Comment s’y repé­rer entre culture trans­mise/culture fabri­quée/culture conser­vée/culture de diver­tis­se­ment/culture conçue et culture reçue ? Et ailleurs dans le monde, com­ment ques­tionne-t-on la culture ? Quelles consé­quen­ces pour les poli­ti­ques cultu­rel­les ?
2) Le numé­ri­que est-il un trans­for­ma­teur d’usage ? de créa­tion ? De média­tion ? D’objet ? Ou un champ sup­plé­men­taire au cata­lo­gue des poli­ti­ques sec­to­riel­les (« les cultu­res numé­ri­ques »). Quelles consé­quen­ces pour les poli­ti­ques cultu­rel­les ?
3) En quoi la plu­ri­dis­ci­pli­na­rité crois­sante des savoirs confron­tée à la recher­che qui inter­roge la connexion des savoirs entre eux, a-t-elle un impact sur le champ cultu­rel et ses struc­tu­res ? Quelles consé­quen­ces pour les poli­ti­ques cultu­rel­les ?
4) Face au déve­lop­pe­ment de nou­veaux ter­ri­toi­res urbains (com­mu­nau­tés d’agglo­mé­ra­tion, pôles métro­po­li­tains, urba­ni­sa­tion crois­sante, den­si­fi­ca­tion urbaine, déve­lop­pe­ment des mobi­li­tés, réseaux de coo­pé­ra­tion inter­na­tio­nale, ter­ri­toi­res trans­fron­ta­liers) et les désé­qui­li­bres qu’ils indui­sent notam­ment en milieu rural, en quoi la culture peut-elle ou doit-elle contri­buer à la concep­tion de ces nou­veaux ter­ri­toi­res ? qu’apporte-t-elle à la fabri­ca­tion de ter­ri­toi­res équilibrés ? Quelles consé­quen­ces pour les poli­ti­ques cultu­rel­les
Un cin­quième ate­lier, ini­tia­le­ment dédié à une réflexion sur l’évolution des finan­ce­ments publics a été aban­donné pour des rai­sons d’orga­ni­sa­tion d’une part, et parce que la thé­ma­ti­que tra­verse l’ensem­ble des quatre autres ate­liers d’autre part.

Les Journées de Rennes
Ces jour­nées sont conçues comme un point d’étape. Elles répon­dent à plu­sieurs objec­tifs :
  Permettre aux par­ti­ci­pants de chaque ate­lier de confron­ter et par­ta­ger leurs débats et réflexions res­pec­tifs
  Permettre aux adhé­rents des asso­cia­tions n’ayant pas par­ti­cipé aux ate­liers de s’asso­cier à la démar­che en cours et d’y contri­buer
  Faire par­ta­ger la réflexion menée à d’autres par­te­nai­res, notam­ment ins­ti­tu­tion­nels : asso­cia­tions d’élus, repré­sen­tants de l’Etat, autres par­te­nai­res.
  Confronter les débats à une vision déca­lée en pro­po­sant à un uni­ver­si­taire, exté­rieur au milieu cultu­rel, de réagir et d’appor­ter son éclairage.
  Restituer à chaque par­ti­ci­pant une pre­mière syn­thèse à chaud issue des ren­contres et déci­der, le cas échéant, de la conti­nua­tion ou non de la démar­che et de sa forme, le cas échéant
De son côté, l’ADAC GVAF se donne comme objec­tif d’adop­ter un texte d’orien­ta­tion lors de son AG de juillet 2014, texte nourri des apports des ate­liers ren­contres de Rennes.
Sur la forme donnée à ces jour­nées, et bien que soient atten­dus envi­ron 200 par­ti­ci­pants, l’ADAC-GVAF a sou­haité main­te­nir les prin­ci­pes par­ti­ci­pa­tifs ayant pré­valu depuis le début. C’est pour­quoi, elle a pro­posé au col­lec­tif CANOPEEA de s’asso­cier à elle pour conce­voir et animer ces deux jour­nées selon les métho­des déjà éprouvées par le col­lec­tif.

Déroulé

Jeudi 28 novembre

 10h : accueil, ouver­ture par l’Adjoint au Maire de Rennes et par la Présidente de l’ADAC-GVAF
 10h30 – 12h30 : pré­sen­ta­tion des tra­vaux des quatre ate­liers et réac­tions de l’assem­blée sous la forme d’un forum ouvert. Enrichissement des pro­blé­ma­ti­ques des ate­liers. Émergence de nou­vel­les thé­ma­ti­ques le cas échéant
 12h30 – 13h00 : Inscription aux ate­liers de l’ensem­ble des par­ti­ci­pants sur les thé­ma­ti­ques abor­dées le matin

12h30 -14h30 : déjeu­ner (buffet col­lec­tif)

 14h30-17h00 : tra­vail en ate­lier. Préparation de la res­ti­tu­tion selon une grille pro­po­sée
 17h00 – 18h00 : retour en plé­nière et pre­mier bilan de la jour­née
 19h – 20h30 : réu­nion des rap­por­teurs et ani­ma­teurs des ate­liers. Préparation de la res­ti­tu­tion du len­de­main.

Vendredi 29 novembre

 9h30-11h15 : Restitution des ate­liers de la veille (ce qui a été enri­chi)
 11h30-12h30 : réac­tion d’Eric Corinj, pro­fes­seur de géo­gra­phie sociale et cultu­relle à l’Université de Bruxelles (à partir des syn­thè­ses des quatre ate­liers envoyées préa­la­ble­ment, des enri­chis­se­ments de la veille)

12h30-14h : déjeu­ner (buffet col­lec­tif)

 14h-15h30 : table ronde « ins­ti­tu­tion­nelle » (Ministère de la Culture, AMGVF, ADCF, FNCC, VP Culture de Rennes Métropole) : réac­tion aux syn­thè­ses pré­pa­ra­toi­res des ate­liers (envoyées préa­la­ble­ment), aux enri­chis­se­ments de la veille res­ti­tués en mati­née et à l’inter­ven­tion d’Éric Corinj.
 15h30-16h30 : débat avec la salle, pre­miers éléments de syn­thèse. Conclusion

Logistique

 Coordination assu­rée par la Ville de Rennes / Rennes Métropole
 Bulletin de pré­sen­ta­tion et d’ins­crip­tion envoyée sous double format numé­ri­que et papier à toutes les asso­cia­tions par­te­nai­res et nou­veaux invi­tés
 Participation aux frais deman­dée à chaque par­ti­ci­pant : 20 € com­pre­nant le buffet du 1er jour. Le buffet du 2ème jour est offert par la Ville de Rennes.
 Chaque ate­lier du jeudi réu­nira au plus vingt par­ti­ci­pants. Une même thé­ma­ti­que pourra donc être abor­dée par deux, voire trois ate­liers simul­ta­né­ment en fonc­tion du nombre d’ins­crits. Les rap­por­teurs des ate­liers trai­tant d’une même thé­ma­ti­que se réu­ni­ront le jeudi soir afin de pré­sen­ter une seule res­ti­tu­tion par thé­ma­ti­que le ven­dredi matin.
 Rapporteurs et ani­ma­teurs seront dési­gnés en amont des ren­contres au sein de chaque ate­lier pré­pa­ra­toire



 Documents à télécharger


(PDF – 231.2 kio)
        

(PDF – 112 kio)
        
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