Marie Ranquet
Archiviste paléographe, conservateur du patrimoine, et docteur en histoire contemporaine, Marie Ranquet a d’abord soutenu une thèse d’École des chartes en 2009 sur La seigneurie monastique du Mont-Cassin et son peuplement grec entre le XIe et le XIIIe siècles, d’après les sources écrites et archéologiques, avant d’opérer un changement radical d’orientation et de se passionner pour l’histoire du droit d’accès à l’information publique. Elle a soutenu en 2016 sa thèse de doctorat intitulée L’accès aux archives publiques en France. Le droit et la pratique vus par les archivistes depuis 1979, sous la direction de Christine Nougaret.
Marie Ranquet a été responsable de la communicabilité des archives publiques au sein du Bureau de l’accès aux archives du Service interministériel des Archives de France (2011-2016), où elle a participé à bon nombre de chantiers législatifs et réglementaires touchant les archives. Elle a notamment, avec Aude Roelly, préparé et défendu la position française concernant les archives lors de la négociation du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (« Règlement général sur la protection des données »). Marie Ranquet a ensuite été, de 2016 à 2017, adjointe au chef du Bureau du contrôle et de la collecte au Service interministériel des Archives de France, à la suite d’Antoine Meissonnier, où elle a contribué à la politique d’évaluation et de sélection des archives contemporaines. Elle exerce depuis octobre 2017 aux Archives nationales, où elle est responsable des archives des grands organes de contrôle de l’État au sein du Département de l’exécutif et du législatif.
Marie Ranquet s’intéresse particulièrement au droit des archives et à l’histoire de l’archivistique. Ses domaines de prédilection sont le droit de l’accès aux archives ainsi que celui de la protection de la vie privée (droit à l’oubli, protection informatique et libertés en tête). Elle publie régulièrement des articles portant sur ces sujets (voir par exemple, en collaboration avec Aude Roelly, « Faut-il euthanasier les archives ? Tension entre mémoire et oubli dans la société française contemporaine », in Meta/morphoses. Les archives, bouillons de culture numérique, La Gazette des archives, n° 245 (2017-1), 2017, p. 139-154 ; ou, toujours avec Aude Roelly, « Entre mémoire et oubli, l’archiviste funambule », K@iros, n° 2, janvier 2016). Marie Ranquet participe également à plusieurs formations initiales ou continues portant sur le droit des archives, dispensées par l’AAF, le ministère de la Culture, ou l’Institut du patrimoine. Elle est enfin co-fondatrice d’un carnet de recherches du Service interministériel de France, Droit(s) des archives, hébergé sur la plateforme électronique Hypotheses.org, qui porte plus spécifiquement sur le droit de la communication et de la réutilisation des archives publiques.
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