La liste des risques auxquels sont exposés les archives et les archivistes, est, hélas, fort longue, et une partie d’entre eux est bien identifiée de chacun d’entre nous : les dangers que courent les documents (destruction, détérioration, perte, vol, etc.), les bâtiments (incendie, inondation, catastrophe naturelle, etc.) ou même les agents (maladies professionnelles, questions déontologiques, etc.). Certains de ces risques font d’ailleurs l’objet ces dernières années de prise de conscience ou d’analyse spécifique, ne serait-ce qu’avec l’émergence de l’environnement électronique, ou avec des maladies récemment identifiées dans notre secteur d’activité, comme celles liées à l’amiante par exemple.
L’approche par la gestion de risque est une discipline de plus en plus développée dans les organisations aujourd’hui, depuis son apparition dans le monde de l’entreprise. Elle consiste dans un premier temps à identifier et analyser les risques encourus dans un secteur d’activité donné, puis à mettre en place une phase de traitement méthodique de ces risques, soit par la prévention, soit par la protection. L’objectif premier est d’assurer la sécurité des personnes et des biens, mais également l’optimisation des coûts, la sécurité financière et juridique des organismes, la préservation de leur image et de leur réputation, jusqu’à leur pérennité.
La gestion de risque constitue donc un domaine très vaste, auquel le monde des archives est régulièrement confronté, et l’environnement numérique intensifie ce phénomène.
Le numéro 241 de la Gazette des archives publie les actes des Rencontres annuelles de la section Archives départementales de l’Association des archivistes français qui ont eu lieu les 5 et 6 février 2015 à Tours.
Le cadre de ces journées n’aurait pas suffi à proposer une recension exhaustive (et anxiogène !) de tous les risques encourus dans et par les archives ; l’axe proposé était plutôt d’essayer de comprendre comment les archivistes se positionnent aujourd’hui par rapport à cette notion de risque, et comment ils s’en emparent dans leur pratique professionnelle.
Le sommaire est disponible ici et le communiqué de presse est téléchargeable ci-dessous.