L’UNESCO approuve officiellement la Déclaration universelle des Archives

Cette déclaration est maintenant disponible en 20 langues et reconnue par l’Unesco en session plénière du 10 novembre.

jeudi 17 novembre 2011
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La Déclaration uni­ver­selle des archi­ves pro­po­sée par le Conseil International des Archives vient d’être offi­ciel­le­ment approu­vée au cours de la ses­sion plé­nière de l’UNESCO du 10 novem­bre.
Pour les archi­ves, il s’agit de l’avan­cée la plus signi­fi­ca­tive de ces der­niè­res années au niveau inter­na­tio­nal.
Cette déci­sion his­to­ri­que repré­sente une étape impor­tante pour favo­ri­ser la com­pré­hen­sion des archi­ves par tous.
Elle four­nit une occa­sion magni­fi­que de sen­si­bi­li­ser encore davan­tage le grand public et les déci­deurs impor­tants à la cause des archi­ves.
La décla­ra­tion est l’expres­sion suc­cincte et puis­sante de l’impor­tance des archi­ves dans la société moderne. Elle met en valeur le rôle majeur que jouent les archi­ves dans la trans­pa­rence admi­nis­tra­tive, la res­pon­sa­bi­lité démo­cra­ti­que ainsi que dans la pré­ser­va­tion de la mémoire sociale col­lec­tive.

Sans négli­ger les préoc­cu­pa­tions tra­di­tion­nel­les ni les besoins de la recher­che his­to­ri­que, la Déclaration replace la ges­tion effi­cace des archi­ves comme une fonc­tion essen­tielle qui sou­tient les admi­nis­tra­tions publi­ques moder­nes, les bonnes pra­ti­ques au sein des entre­pri­ses pri­vées et l’accès faci­lité à l’infor­ma­tion pour les citoyens.

La pre­mière ver­sion de la Déclaration a été écrite par des archi­vis­tes au Québec en 2007. Épaulée par un groupe de tra­vail inter­na­tio­nal, la Section des Associations Professionnelles de l’ICA (SPA) a ensuite déve­loppé le texte afin qu’il puisse tou­cher une audience uni­ver­selle, pre­nant en compte les dif­fé­ren­ces de lan­gage, de culture et de tra­di­tion archi­vis­ti­que. C’est également SPA qui a insisté vigou­reu­se­ment pour qu’elle soit adop­tée par l’ICA dans son ensem­ble, ce qui a généré de nom­breux débats sti­mu­lants au sein de l’orga­ni­sa­tion avant d’obte­nir l’appro­ba­tion una­nime au cours de l’AGM d’Oslo en Septembre 2010.

Depuis lors, la com­mu­nauté archi­vis­ti­que inter­na­tio­nale a tra­vaillé sans relâ­che afin de voir la décla­ra­tion adop­tée par l’UNESCO. La déci­sion d’aujourd’hui est le résul­tat du tra­vail intense mené par Papa Momar Diop, ambas­sa­deur du Sénégal à l’UNESCO et ancien Archiviste National du Sénégal. Il a été effi­ca­ce­ment sou­tenu par Jens Boel, Chef du ser­vice des archi­ves de l’UNESCO et par des mem­bres actifs du réseau de l’ICA à tra­vers le monde.

Le défi est main­te­nant d’exploi­ter la Déclaration au maxi­mum afin que les archi­ves se débar­ras­sent de la per­cep­tion désuète de leur rôle, et qu’elles retrou­vent leur place légi­time en tant qu’élément de pre­mière impor­tance au cœur de l’admi­nis­tra­tion publi­que et au centre de la mémoire sociale.

Déclaration de l’ICA

La décla­ra­tion en 20 lan­gues

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