Quelle est votre mission dans la section Archives économiques et d’entreprises ou dans l’Association des archivistes français (AAF) ? Qu’est-ce qu’elle vous apporte et qu’en tirez vous ?
Je suis adhérente à la Section depuis 1997. J’ai très vite réalisé qu’en m’investissant dans des travaux collectifs je pouvais valoriser notre métier.
Comment définiriez-vous le métier d’archiviste ? Quelles expressions pourraient le résumer ?
Cette définition est issue des échanges menés lors de 8ème conférence sur l’archivage digital à Genève en avril 2010 :
Le rôle de l’archiviste a toujours été de préserver la mémoire et les droits des individus avant tout. Aujourd’hui, la multiplication des échanges et l’évolution des archives donne un rôle nouveau à l’archiviste : il est devenu un agitateur de mémoire, un prestataire avec des talents aux multiples facettes, gestionnaire de l’information et des connaissances, un promoteur actif garant des bonnes pratiques de sauvegarde, de conservation et de diffusion des informations de l’entreprise, tant papier qu’électronique. C’est donc à lui que revient la mission de fédérer les données électroniques et papier autour d’un système d’information intègre et pérenne, fiabilisant ainsi leur cycle de vie.
Pourriez-vous nous présenter votre parcours et votre situation actuelle ?
Recrutée dès 1998 par la Haute Autorité de santé (HAS) pour créer son service d’archives, en 2004 j’ai mis en place d’une part, l’informatisation de la gestion des archives papier et, d’autre part, rédigée une étude préalable à la maîtrise de l’archivage électronique au sein de ma structure. A ce titre, l’obtention de mon Master en ingénierie documentaire de l’INTD - CNAM m’a permis de mener à bien ces deux projets.
Constatant les difficultés de mise en œuvre des projets d’archivage électronique, je créais dans le même temps un groupe de travail « archives électroniques » au sein de l’AAF, devenu depuis juillet 2009 une commission permanente.
En tant que membre du Conseil d’administration, je poursuis mes actions engagées dans le cadre de la Commission archives électroniques.
L’objectif premier étant de diffuser, via l’espace adhérent du site de l’association, les outils nécessaires pour que l’e-archiviste puisse se positionner en tant que chef de projet relatif à la dématérialisation. Par ailleurs, je m’attacherai à renforcer la communication pour favoriser les échanges interdisciplinaires nécessaires à la réussite d’un projet d’archivage électronique.
Pouvez-vous nous décrire votre travail au quotidien ? Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?
Bien définir ses projets me semble être la base. En effet, il me semble nécessaire d’inscrire l’ensemble de nos actions dans une méthodologie de management par projet qui prenne en compte les besoins et les moyens à mettre en œuvre dans une planification choisie.
La partie coordination et communication entre les différents acteurs me semble également très importante.
Quelles sont, pour vous, les évolutions fortes et l’avenir de ce métier ?
Je crois en l’évolution du métier de l’archiviste tourné vers les spécificités du document numérique.
Quels sont vos sites Internet de prédilection que vous souhaitez recommander (sites qui vous sont propres et sites professionnels intéressants) ?
Il est devenu important de simplifier sa veille stratégique au quotidien. Il est possible d’ouvrir un compte sur un agrégateur de contenu (du type netvibes) pour y centraliser les dernières nouvelles des sites internet ou des blogs comme celui par exemple des archiveilleurs.